Annales des Mines (1886, série 8, volume 10) [Image 153]

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NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. TOURNAIRE.

NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. TOURNAIRE.

tome VII de la 8e série. Il y donne le résultat des essais faits par lui sur ce minéral, dans les différents états où on le rencontre, et fixe les dimensions à observer pour les piliers aux diverses profondeurs.

Jans le Dictionnaire statistique et historique du Cantal une importante notice sur la géologie et la minéralogie de-ce département. Ce travail a été fait, en partie avec les documents four-

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Les Annales des mines renferment encore de M. Tour. flairequatre notices nécrologiques : une, de 1874, sur M. Burdin, ancien. ingénieur en chef des mines , bien connu par son invention de la turbine ; une seconde, de 1878, sur M. Abel Transon, où il résume les travaux scientifiques de cet éminent professeur ; une troisième, en 1881, sur M. Bonnefoy, ce jeune ingénieur, tué par un coup de grisou dans les mines de Champagnac, presque au commencement de sa carrière ; la dernière, en 1885, sur M. Jutier, inspecteur général des mines, auteur d'importants travaux sur les thermes de Plombières. Il faut y joindre l'allocution prononcée par lui, en mai 1885, aux funérailles de M. Lan, inspecteur général et directeur de l'École des mines, où il retrace la carrière de ce brillant ingénieur ; et celle du 25 avril 1884, dite sur -la tombe de M. Petitdidier. Les travaux géologiques de M. Tournaire ont été, sauf

ce qui concerne le bassin d'Autun, publiés en dehors des Annales. Ils ont du reste occupé une grande part de son activité. La carte géologique de la Haute-Loire a été l'ceuvre d'un assez grand nombre d'années. Il y a consacré beaucoup de courses en dehors de son service alors qu'il résidait à Clermont-Ferrand, et a continué longtemps en-

core après avoir quitté ce poste, pour y mettre la dernière main. En même temps d'ailleurs, il s'occupait de la géologie des deux départements voisins, le Cantal et le Puy-de-Dôme, qui ont avec la Haute-Loire tant de rapports et de points communs. Il était encore ingénieur ordinaire lorsqu'il fit paraître

nis par les ingénieurs et géologues qui s'étaient déjà occupés de cette région, notamment par MM. Baudin, Dufrénoy, Élie -de Beaumont, Poulett-Scrope et Amédée Burat, en partie d'après ses observations personnelles.

Il y donne, sous une forme concise, des renseignements très complets sur la constitution minéralogique et géologique du Cantal. Description générale, configuration du pays, orographie, étude des diverses formations, depuis le terrain primitif jusqu'aux alluvions modernes ; enfin historique des exploitations minérales ; tels sont les points qu'il traite successivement.

Dans ce département, où les terrains sédimentaires sont peu représentés, et où une lacune immense existe dans la série des dépôts entre le terrain houiller et le tertiaire, l'étude la plus importante est celle des formations basaltique et volcanique, qui couvrent une étendue considérable du pays. L'auteur passe successivement en revue les couches et nappes basaltiques des grands plateaux, les roches trachytiques en nappes, en filons et en huttes, les conglomérats et tufs correspondants, les phonolithes, les roches de dolérite et de pechstein; il étudie les origines et le mode de production de ces différentes

roches, et établit les époques relatives de leur apparition.

Cette étude des roches volcaniques se retrouve encore, avec de nouveaux développements, dans plusieurs mémoires et notices insérés au Bulletin de la Société géologique de France.

Le premier mémoire figure dans le compte rendu de la réunion extraordinaire de cette Société au Puy, en sep-