Annales des Mines (1886, série 8, volume 9) [Image 143]

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260 ÉTUDE DES MOUVEMENTS DE L'ÉCORCE TERRESTRE

Les interruptions de la ligne du grisou correspondant

ET DES DÉGAGEMENTS DE PRODUITS GAZEUX. 261

proposons seulement d'analyser un des effets, comptant

aux jours de chômages, on voit que la proportion de

d'ailleurs que cette analyse ne sera pas inutile pour

grisou va presque toujours en augmentant régulièrement depuis le commencement de la semaine jusqu'à la fin, ce qui tient à ce que l'activité de l'abatage va en croissant jusqu'au vendredi soir, de sorte que les effets des influences barométriques et microsismiques doivent être en partie masquées.

l'établissement de la théorie générale.

ANNEXE S

Il ne faut certes pas s'exagérer la signification d'un rapprochement fourni par une courte période d'observation, mais ce rapprochement peut au moins être considéré comme un encouragement pour la poursuite des études que nous entreprenons et dont nous tenons à rappeler le but : la recherche de la corrélation qui peut exister entre les phénomènes sismiques et les dégagements de grisou. Nous avons donné au même titre, à la page.256, un diagramme établi par MM. Lallemand et Chesneau, d'après divers documents, et qui montie pour les divers mois de

l'année la relation existant entre les phénomènes volcaniques et les accidents de grisou. La corrélation des accroissements de l'activité microsis. inique et des dépressions barométriques semble bien indiquer déjà que, si ces dépressions développent les dégagements de grisou, c'est peut-être moins par effet de succion sur la houille mise à nu que par suite des tensions compres-

sives qu'elles déterminent en déformant localement les parties de l'écorce terrestre, qui comprennent les couches ou les amas de gaz. En terminant notre compte rendu, il paraît d'autantplus à propos de rappeler notre but, bien délimité et essentiellement pratique, que les derniers tremblements de terre ont fait entreprendre des études qui sont aussi poursuivies dans les observatoires météorologiques, mais qui sont d'un tout autre caractère que les nôtres, car elles visent l'origine des phénomènes sismiques dont nous nous

A.

Note sur les mouvements microsismiques.

(Milan, 1883). Troisième partie intitulée : Volcani Extrait de la Geologia e fenomeni volcanici in Main, par Joseph MERCILLI, p. 331.

Les tremblements de terre proprements dits sont des mouvements du sol, souvent légers, mais suffisants pour produire une impression sur nos sens, soit directement, soit au moyen d'appareils sisinométriques ordinaires. En outre de cela, la crettte terrestre est sujette à des mouvements ou vibrations très ténus,

révélés seulement par des sismomètres d'une sensibilité très grande et que l'on ne peut observer qu'a l'aide d'un microscope ce sont ces mouvements que l'on désigne à présent sous le nom de mierosismiques.

§ 1.

Historique.

Déjà au XVII' et au XVIII' siècle, quelques physiciens annoncèrent que les longs pendules présentent souvent des mouvements très petits et irréguliers d'origine inconnue. Le baron de Grante, en ('753, en observant attentivement un pendule de 11 pieds de long, suspendu dans une grotte près de Louviers en Normandie, remarqua un mouvement continuel de forme elliptique qu'il attribua à des mouvements insensibles du sol (*) En 1767, l'astronome Le Gentil, en faisant des observations astronomiques à Manille, constata des mouvements très petits (*) T. Bertelli. Appunti storici in torno aile ricerche sui piccoli et spontanei mati dei pendoli, fatte dal secolo XVII in poi. (Bull. di Bibliogr. et storia delk seienze, di B. Buoncoinpagni, t. VI, 1873.)