Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 325]

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COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.

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On voit, d'après ce tableau, que ce sont les poussières de la mine Pluto (houille grasse du bassin de la Ruhr) qui ont fourni les effets les plus intenses : la longueur de la flamme a atteint 33 mètres. Au contraire, avec les poussières des charbons anthraciteux du bassin d'Aixla-Chapelle, on n'a eu que 6 à 7 mètres. L'influence de la bourre est généralement assez faible.

Il résulte de ces premiers résultats qu'il suffit d'une faible quantité de poussière pour produire des effets relativement considérables. En supposant, en effet, que toute la poussière fût soulevée, on en trouverait Ok,925 par mètre cube de galerie. Or, ce cas ne se présente jamais à cause des fragments grossiers qui sont toujours mélangés aux parties les plus fines ; on ne peut donc plus

admettre maintenant que les poussières ne sont dange-

reuses que quand l'air en renferme au moins 1 kilo!gamme par mètre cube. En analysant les croûtes de coke qu'on recueillait après l'explosion, M. le docteur 'Brookmann a constaté qu'elles

étaient sensiblement moins riches en matières volatiles que les poussières primitivement employées. Si l'on prend les chiffres donnés pour le charbon de Pluto (perte de 14 p. 100 environ sur 22 p. 100 de matières volatiles), on trouve que les 15 kilogrammes de poussière auraient produit lk,230 de gaz. D'autre part, l'analyse ayant montré que le coke contenait à peu près la même proportion d'oxygène et d'azote que la houille, il faut admettre queles gaz développés sont uniquement de l'hydrogène et:

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tres de longueur de galerie est 16',2. On a donc une Proportion de 12 p. 100 de gaz explosif, supérieure à celle du mélange grisouteux le plus dangereux. On conçoit dès lors très bien que certaines' variétés de !houille plussent produire de véritables explosions.