Annales des Mines (1885, série 8, volume 8) [Image 323]

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COMMISSION PRUSSIENNE DU GRISOU.

fois pour la ventilation et pour l'introduction des matières, ce qui permettait d'éviter le grand trajet qu'aurait nécessité l'entrée par l'extrémité libre de la galerie. Cette ouverture était fermée .pendant les essais. Plus loin, à des distances de 2',30, 4m,38m,70, étaient percés des trous circulaires, de 20 centimètres de diamètre, qu'on bouchait

pendant les essais avec des tampons de bois attachés par des chaînes. Ils étaient projetés à chaque-explosion, et faisaient ainsi office de soupapes de sûreté. Une ouverture

EXPLOSIONS DE POUSSIÈRES DE HOUILLE.

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fie, pour la sécurité des expérimentateurs ; ceux-ci faisaient leurs observations par des rainures correspondant aux regards dont nous avons parlé précédemment. Perpendiculairement à la galerie primitive, on avait construit une galerie secondaire, pouvant être fermée à. son extrémité libre par une porte munie de soupapes de sûreté. Son but était de servir à l'étude des effets d'une explosion de grisou ou de poussières, sur un mélange explosif disposé à quelque distance.

Vers l'extrémité libre de la galerie principale, était analogue aux précédentes, située à 27 mètres du front, établi un petit chemin de fer incliné de 4°, avec un waet à laquelle était adapté un aspirateur Kcerting, avait gonnet qui, projeté plus ou moins loin, pouvait donner surtout pour but d'éliminer rapidement les fumées et les suies. On fut conduit bientôt à placer un deuxième aspi- la mesure de la force de l'explosion. rateur sur une des soupapes de sûreté et, malgré cette disposition, les fumées n'étaient évacuées complètement Résultats des essais. qu'au bout de 20 à .25 minutes. I. Coups de mine bourrés avec de l'argile ou avec de Pour les essais à faire en présence du grisou, on avait Il s'agissait d'abord de medisposé à l'intérieur six châssis en bois, sur lesquels on la poussière de charbon. pouvait fixer des toiles, ce qui permettait de créer des surer la longueur de la flamme produite par un coup de compartiments hermétiquement fermés, de capacité va- mine ordinaire. On employait une charge de poudre de riable. Le grisou servant aux expériences était fourni 500 grammes pour le canon central, de 250 grammes par un soufflard de la mine Koenig, donnant par minute pour les autres. Pour éviter le bris des canons on ne faisait qu'un bourrage assez léger, comme pour la dyna25 litres d'un mélange gazeux ainsi composé -

Acide carbonique Hydrogène protocarboné Hydrogène bicarboné Oxygène et azote Total

mite, aumoyen d'un bourroir en bois. Avec la bourre d'ar0,65 84,59 1.62 12,84 99,70

gile, la longueur observée était de 3 ou 4 mètres et la flamme jaune clair.

En bourrant les trous de mine avec de la poussière de houille, on a obtenu une flamme de couleur rouge sombre, et d'une longueur de 9 à 16 mètres pour la charge

On recueillait le grisou dans un gazomètre de 5 mètres

de 230 grammes, de 19 mètres pour la charge de 500 gram-

cubes de capacité, d'où on pouvait le faire passer dans la galerie d'essais suivant les besoins. On allumait les mines au moyen d'une machine électrique de Mahler et Eschenbach, placée dans une des baraques qu'on avait construites à proximité de la gale-

mes. Le charbon employé provenait de la mine Hansa, en Westphalie, et contenait 16 p. 100 de matières volatiles. Comme nous le. verrons plus tard, il doit être classé dans la catégorie qui donne des effets de puissance moyenne.