Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 219]

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GISEMENTS' DE PHOSPHATE DE CHAUX

DU CENTRE DE LA FRANCE.

trentaine de mètres environ, une argile noire ou gris bleuâtre, micacée ; elle présente, à sa base, un grès

terruptus, Brug., et une nouvelle espèce décrite et dénommée par M. de Loriol : Am. Ebrayi, de Lor.; Fusus subeleyans, d'Orb.; F. subclathratus, d'Orb. ; lYatica cosnensis, de Lor.; Turbo octavius, d'Orb.; Tornatella Vibrayei, d'Orb.; Thetis major, Sow. Cette faune est remarquable par sa pauvreté relative en céphalopodes, sa richesse en gastropodes, dont cer-

verdâtre ou rougeâtre excessivement fossilifère. L'argile micacée ne ranferme aucun fossile, sauf dans les nodules ferrugineux que l'on trouve à sa base, notamment dans la glaisière de la tuilerie de Saint-Satur ; ils représentent probablement les grès verts qui manquent en ce point.

L'argile micacée est exploitée tout le long de ses affleurements, soit pour la fabrication de la tuile, soit pour celle des poteries ; elle parait particulièrement propre pour ce dernier travail et des fabriques importantes existent à Saint-Amand-en-Puisaye, à Myennes, sur les bords de la Loire, et à la Borne, petit village au sud d'Henrichemont (Cher).

Les procédés en usage sont des plus primitifs : ils remonteraient, d'après la tradition locale , à l'époque' romaine. Le tour consiste uniquement en une roue horizontale mobile autour d'un axe vertical. En introduisant un bâton entre deux rais de cette roue et la faisant tourner, l'ouvrier arrive à lui imprimer un mouvement rapide

de rotation. Il prend alors l'argile et. la façonne sur le tour de manière à lui donner la forme convenable. Les grès verts de la base offrent une faune très riche et qui a été l'objet d'une étude complète de M. de Loriol (*), faite sur les matériaux recueillis par M. Ebray et laissés par lui au musée de Genève. Nous ne citerons, d'après son travail et d'après la liste donnée précédemment par Ebray (**), que les fossiles suivants choisis parmi ceux qui sont les plus abondants ou les plus caractéristiques Am. mammillatus, Sch. ; Am. Raulini , d'Orb.; Am. in:

(*) Étude sur la faune des couches du Gault, de Cosne (Nièvre), par P. de Loriol (lém. Soc. pal. Suisse, t. IX, 1882).1 (**) Études géologiques sur le département de la Nièvre, par Ebray.

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taines formes sont excessivement abondantes, et en

lamellibranches. M. de Loriol conclut de son étude, dans laquelle il a examiné et dénommé un grand nombre d'espèces nouvelles,

que les grès verts des bords de la Loire renferment la faune du Gault inférieur avec un faciès spécial résultant d'un mélange d'espèces de Blackdown qui la rattache ; jusqu'à un certain point, à l'étage vraconnien de M. Renevier.

Sables de la Puisaye et graviers phosphatés.

Les sables de la Puisaye surmontent le massif glaiseux dont nous venons de parler ; ils ont une épaisseur assez

considérable et qu'on ne peut évaluer à moins d'une trentaine de mètres. Ils sont généralement très fins, de couleur jaune nankin , quelquefois agglomérés en grès ferrugineux.

Ces assises sont le prolongement de celles que l'on observe à la partie supérieure du Gault de Saint-Florentin; elles se poursuivent vers l'ouest jusqu'au delà de Vierzon, où l'on rencontre même la couche de graviers supérieurs représentée par un poudingue quartzeux à ciment lustré. Un peu plus loin encore, nous avons observé, dans une course avec M. Douvillé , une marnière où l'on trouve des fossiles phosphatés que nous rapportons au

même horizon.

Les graviers supérieurs renferment une faune très

riche

M. de Loriol , dans l'ouvrage dont nous avons

Tome VII, 1885.

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