Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 218]

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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX

DU CENTRE DE LA FRANCE.

L'étage cénomanien se termine par une marne argileuse

gressivement sur les diverses assises cénomaniennes et turoniennes, sans jamais déborder pourtant les marnes à ostracées ; les silex, que contient ce dépôt, proviennent de la destruction des couches crétacées et renferment surtout des fossiles de la craie blanche : Micraster coranguineum , Mieraster cortestudinarium , Ananchytes

grisâtre avec nombreuses ostracées : Ostrea colomba, O. biauriculata, etc. Quand on suit le prolongement de ces couches vers l'ouest, on constate des modifications profondes dans le faciès minéralogique par suite de l'apparition de la silice sous forme de gaize ou à l'état sableux. Au sommet de la montagne de Sancerre, sous la porte de César, l'escarpement montre une gaize blanche, légère, compacte et sonore au choc.

A Vailly, on voit, au nord du village, les assises

marneuses supérieures se charger de sable fin siliceux.

A la Motte-d'Humbligny, la transformation est complète : on trouve, à la base, une gaize marneuse super-

posée à l'argile du Gault et surmontée par des sables avec plaquettes gréseuses, qui sont l'équivalent des sables du Perche ; au-dessus viennent les argiles vertes ostracées.

Plus à l'ouest, à Vierzon, là base du cénomanien

est

formée par une gaize argileuse, avec turritelles, bivalves,

polypiers (Ditrypa dzeoriris) et spongiaires. Elle est recouverte par des sab1e-3 fins avec bancs de grès saordonnés, lesquels sont exploités pour pavés ; ils renferment Ostrea columbe var. nimor, Am. cf. rhotomagensis, Am. Gentoni, Pee,en asper, , etc. Au-dessus se trouvent les marnes à ost) acées. Si l'on continue à suivre les couches dans cette même direction, on verra les sables et grès cénomaniens reposer

directement, à Levroux, sur le calcaire à astartes avec Diceras : le mouvement d'affaissement des côtes, que nous aviors signalé au commencement de la période crétacée, s'est donc continué jusqu'au moment où les sables cénomaniens ont commencé à se déposer. Les sommets de la formation crétacée sont recouverts par un manteau épais d'argile à silex, qui repose tram-

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rès avoir ainsi indiqué rapidement l'allure générale Après "at

des couches crétacées du Berry, nous allons reprendre

l'étude de l'étage du Gault où se trouve le gisement phosphaté exploité dans le Sancerrois , entre Vailly, Assigny .et Sury-ès-Bois.

Gault.

Le Gault débute, Sables et grès ferrugineux. comme nous l'avons dit, par des sables grossiers, qui passent souvent à l'état de grès ferrugineux ; ils présentent une certaine analogie avec les sables de la zone supérieure dits sables de la Puisaye ; on peut néanmoins les distinguer assez facilement par leur grain plus grossier et surtout par la présence de gros graviers de quartz blanc.

Ces assises ne contiennent, en général, aucun fossile, sauf quelques localités où elles renferment, au contraire,

une faune très abondante, mais peu riche en espèces. Nous citerons, en particulier, le plateau au-dessus de Crésancy où l'on peut recueillir dans des grès ferrugineux : Am. Milletianus, Am. tardefureatus,Rhynehonella sukata.

Ces grès n'ont pas une épaisseur bien considérable, environ 10 à 15 mètres. Au-dessus de ces 'Grès vert et argile téguline. grès ferrugineux, se montre, avec une épaisseur d'une