Annales des Mines (1885, série 8, volume 7) [Image 215]

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GISEMENTS DE PHOSPHATE DE CHAUX

DU CENTRE DE LA FRANCE.

détériorés, semble indiquer un dépôt de rivage. Il est, d'ailleurs, à remarquer que la série des couches n'est pas complète ici et qu'il y a une lacune due à un mouvement d'affaissement, qui s'est produit après le dépôt du calcaire kellovien. Les diverses assises oxfordiennes vien.

Cette faune a été signalée à Swinitza, dans le Banat ; on la retrouve dans le 'Wurtemberg, dans la Souabe,

rient recouvrir ce dernier transgressivement en se débor-

dant les unes les autres. Plus à l'ouest, on trouve,

en

effet, la zone à Am. canaliculatus et même la zone à Am. marantiamts reposant directement sur le calcaire kellovien et, parfois, sur l'oolithe bathonienne. La teneur en acide phosphorique des divers échantil-

lons examinés est assez variable ; on y trouve de 28 à 55 p. 100 de phosphate de chaux tribasique. Cet horizon paraît avoir une assez grande extension dans la Nièvre, car M. Ebray cite la présence, dans plusieurs localité, Guérigny, Donzy, d'une couche glaticonnieuse très fossilifère intercalée entre le calcaire kellovien et l'oolithe ferrugineuse oxfordienne : l'analogie de caractères et de position avec la couche de Nevers indique évidemment la même composition.

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dans la Franconie, en Suisse ; en France, le même niveau fossilifère existe en Provence, au Mont-d'Or lyonnais, en Bourgogne à Mâcon et Dijon. Dans la Nièvre, il se présente sous forme d'oolithes ferrugineuses, à Saint-Honoré-lesBains, à Vandenesse, à Isenay et à Saint-Benin-d'Azy. Il se poursuit de là sur les bords de la Loire et dans le Berry, sous forme d'un calcaire gris à taches ferrugineuses ; il cesse vers la vallée du Cher où tout l'ensemble de l'étage bathonien est représenté par des calcaires oolitiques. Ce dernier faciès se continue dans le Poitou jusqu'à la vallée du ClaM, où reparaît le niveau fossilifère en question on peut le suivre ensuite sans interruption jusqu'à Saint-

Maixent et à Niort où il forme le banc pourri des carrières.

Ce banc pourri, d'une épaisseur de 0'1,30 environ, se distingue bien nettement de la masse générale des calcaires exploités par sa couleur gris verdâtre : il se délite irrégulièrement, et les délits sont remplis par une marne ou une argile d'une teinte verdâtre-foncé ; il dégage, lors-

Étage bathonien. Il existe , à la base de l'étage bathonien, une couche très fossilifère, remarquable par la constance de ses caractères sur une étendue considérable : cette couche forme la 'limite inférieure du fuller's earth (étage vésulien, zône à Am. ferrugineus ou zone à Am. zig-zag). Cette couche fossilifère existe dans toute l'Europe, depuis le Banat jusqu'à l'Océan avec les mêmes caractères paléontologiques : une faune de céphalapodes, dont les espèces les plus importantes se retrouvent partout, Ain. ferruginetts, Am. zigzag, Am. polymorphus, Am, pseudo-anceps, Am. linguiferus, avec un mélange variable suivant les localités, de brachiopodes, de gastropodes, de lamellibranches et d'échinodermes.

qu'il est attaqué par les outils des ouvriers, une odeur fétide très prononcée. Il contient en abondance les ammo-

nites dont nous avons donné la liste plus haut et avec elles quelques brachiopodes, quelques collyrites et quel-

ques bivalves, et est superposé à des calcaires blancs avec Am. Parkinsoni, Ani. niortensis, Am. Garanti, Ter. sphceroïdalis.

Les ammonites ont, dans ce gisement, une teinte grisfoncé très analogue à celle des fossiles phosphatés du Gault ; cette circonstance avait attiré notre attention et nous avons fait analyser un fragment d'ammonite (*) (Am. (*3

de M. Péneau, directeur de la station agrono-

mique du Cher.