Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 192]

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POUR LES MINEURS.

de la réélection, étant nommés par leurs camarades

vriers en payant un intérêt assez élevé et prennent également à leur charge les hôpitaux, les maisons d'écoles, etc.; elles ont aussi des magasins de vivres qui leur permettent de donner meilleur et à meilleur marché. M. Julien déclare, en terminant, que les compagnies du Gard remplissent bien leurs devoirs envers leurs ou-

seulement pour un an. Le conseil d'administration, pour quelques autres mines, renferme bien des ouvriers, mais désignés par les ingénieurs, comme à Rochebelle et Cendras.

En ce qui concerne la mine de Lalle, la compagnie ne donne pas à la caisse de secours qui est alors administrée exclusivement par les intéressés, mais présidée par un représentant de la compagnie. Celle-ci alloue, sous une autre forme, ce que les autres versent à la caisse de secours. Cette caisse ne paie, en effet, que 70 p. 100 des frais de médicaments et les secours pécuniaires pour les chômages, tandis que la compagnie prend à sa charge les frais de médecins et les 30 p. 100 qui restent dus sur les médicaments, indépendamment des sommes accordées pour des accidents dont la responsabilité lui incombe.

Les caisses de retraites sont encore peu répandues ; mais il est facile de voir que' les compagnies qui n'en ont pas sentent le besoin d'en créer et que, pour quelques-unes, la date de la fondation est arrêtée; en outre, quelques compagnies donnent des retraites proportionnées à l'âge et au temps de travail, sans avoir pour cela de statuts arrêtés à l'avance. La Grand'Combe et Bessèges ont des caisses de retraites administrées indépendamment des caisses de secours, soit par un comité spécial, comme à la Grand'Combe, soit par le même, comme à Bessèges. Les retraites sont accordées à 55 ans d'âge et après 20 ou 30 années consécutives de service. La Grand'Combe a en outre créé, depuis le 1" janvier 1882, une caisse de prévoyance ou de haute-paie qui lui a coûté 65.000 francs en 1882. Enfin, indépendamment de tous ces sacrifices, la plupart des compagnies reçoivent en dépôt l'argent des ou-

ci

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STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS

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vriers.

Saône-et-Loire. Ce département comprend dix concessions de houille en pleine exploitation, toutes pourvues de caisses de se-

cours. Il n'existe pas encore d'institution de ce genre dans une onzième concession (Perrecy-les-Forges) où les travaux sont récents et incomplètement organisés. Les mines sont entre les mains de quatre compagnies seulement; leurs caisses de secours présentent de notables différences d'organisation.

Aux houillères du Creusot, de Montchanin et de Longpendu, MM. Schneider et Ce font tous les frais des

secours sans exercer de retenues sur les salaires des mineurs, tandis que les autres caisses, dont je m'occuperai d'abord, sont alimentées par de semblables retenues.

Le rapport de M. l'ingénieur en chef des mines Delafond contient, à cet égard, les détails suivants A Blanzy et à Saint-Bérain, la caisse est alimentée 1° par une retenue de 3 p. 100 sur les salaires des ou-

vriers; 2° par une somme égale à la précédente payée par la compagnie; 30 par le produit des amendes et des dons.

Epinac, la caisse est alimentée par une retenue de 3 p. 100 sur les salaires, et par les amendes infligées aux ouvriers. La compagnie se renferme dans les obligations qui lui sont imposées par le décret du 3 janvier