Annales des Mines (1884, série 8, volume 6) [Image 191]

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POUR LES MINEURS.

STATISTIQUE DES CAISSES DE SECOURS

ouvriers certaines libéralités. Ses charges se sont éle-

vées, en 1882, à 217.551,85. Enfin, elle reçoit les dépôts d'argent de ses employés et ouvriers, sans aucune limitation, et leur en paye l'intérêt à 4 p. 100. Autres houillères. La compagnie des mines, fonderies et forges d'Alais, qui exploite la concession houillère

de Trélys et Palmesalade , subventionne une caisse de secours, dont les ressources se composent principale-

ment d'une retenue de 3 p. 100 sur les salaires et du produit des amendes. Elle a institué une caisse de retraites, dont elle supporte exclusivement la charge, en juin 1882. A la suite de cette mesure libérale, le règlement de la caisse de secours (laquelle se trouvait en déficit au 31 décembre) doit subir des remaniements importants ; il n'y a donc pas lieu de s'y arrêter. La société des mines de Portes-et-Sénéchas , dont la caisse de secours était loin de se trouver dans le même

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de Soulanou, de Gaujac, de Barjac, d'Aigaliers. Tantôt les ouvriers, tantôt les exploitants paient une prime équivalente à 2 p. 100 des salaires, moyennant laquelle des rentes annuelles et viagères sont assurées aux victimes

des accidents. Des indemnités quotidiennes sont, en outre, allouées en cas de maladie, aux mineurs de Barjac, moyennant une cotisation de 4 p. 100 sur le montant des salaires, dont plus d'un tiers (1,7 p. 100) est payé par l'exploitant. Aux divers avantages précédemment énumérés il convient d'ajouter la gratuité des écoles, que la plupart des

vier 1883, dans le sens d'une forte augmentation des

compagnies ont assurée d'une manière complète aux enfants de leur personnel, celle du chauffage, et la fondation de certains établissements de bienfaisance, tels que les hôpitaux de la Grand'Combe, de la compagnie houillère de Bessèges, des mines de Portes, de Cessons, de Trélys et de la compagnie de Terrenoire , l'orphelinat créé par cette dernière compagnie pour les filles d'anciens ouvriers, et aussi les magasins de vins et d'approvisionnement où les ouvriers trouvent, à prix coûtant, tout ce qui est nécessaire à leur subsis-

allocations.

tance.

cas, en a aussi modifié le règlement, à partir du 1er jan-

Des caisses de secours, alimentées par une retenue sur les salaires des ouvriers et plus ou moins largement subventionnées par les exploitants, se rencontrent aux mines de Cessous et Comberedonde, des Salles et Mon.talet, de Lalle, de Rochebelle, de Saint-Julien de Peyrolas (cette dernière depuis octobre 1882 seulement), de Lanuéjols.

Il n'en existe pas dans quatre petites mines de lignite,

où fort peu d'ouvriers, d'ailleurs, sont employés et où leur organisation était par conséquent à peu près sans objet. Cependant d'autres mines, où les conditions sont analogues, ont eu recours à des compagnies d'assurances, telles que la Préservatrice, la Centrale : ce sont celles

En transmettant à l'Administration supérieure le rapport de M. de Castelnau, M. l'ingénieur en chef des mines Julien y a joint les remarques suivantes Dans le département du Gard, la retenue sur le salaire des ouvriers est presque toujours de 3 p. 100, excepté pour la compagnie houillère de Bessèges où elle est seulement de 2 p. 100, tandis que les secours accordés sont notablement plus considérables dans des cas semblables pour cette compagnie que pour les autres. L'administration de la caisse de secours est aussi plus libérale puisqu'il y entre un nombre d'ouvriers égal à celui des employés et que ces ouvriers sont toujours sous le coup