Annales des Mines (1884, série 8, volume 5) [Image 57]

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DU LANCASHIRE.

MÉMOIRE SUR LE BASSIN HOUILLER

lement isolé de toutes parts. La grille a 3 mètres de long sur 2,70 de large : la consommation de charbon est peu considérable. Sur le foyer passe le retour d'air de Trencherbone Mine. » Ceux de « Five quarters Mine » et de « Doe Mine » aboutissent dans l'upcast à 100 mètres plus haut environ. La circulation totale est de 4.500 mètres cubes par minute, la dépression est de 0m,05.

M. Hall, inspecteur des mines du West Lancashire, condamne la ventilation par foyers dans les mines à grisou. « Il paraîtrait, dit-il dans son rapport, très étrange

à un observateur ordinaire, que dans des mines

on emploie exclusivement les lampes de sûreté, l'air, après avoir ramassé toutes les impuretés des travaux,

vienne en contact avec le feu nu d'un foyer. Un tel fait n'est pas à l'honneur de l'art des mines, et cependant, il est une multitude de houillères où on peut le constater. Ce n'est là qu'une ancienne manière de ventiler les mines ; elle disparaît peu à peu, mais si lentement, qu'il est probable que les directeurs de mines ne seront instruits que par une expérience personnelle et désastreuse. » Ventilateurs.

Conformément au désir exprimé par M. Hall, les ventilateurs Guibal se répandent de plus enplus dans les nouvelles exploitations, et atteignent des dimensions colossales. J'ai déjà parlé (page 45) de l'installation du Guibal au puits n° 4 de Bickershaw : en voici les dimensions Diamètre. Largeur.

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44,50 3',85

Le reste de l'aménagement n'est pas moins remarquable. Le ventilateur est actionné par une machine compound horizontale, dont les deux cylindres, sont situés

de part et d'autre du ventilateur, leurs diamètres sont

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respectivement de O',56 et 01°,70, leur longueur commune de 11°,50. Le cylindre à haute pression reçoit sa vapeur à une pression effective de 5",300, la fait fonctionner avec détente Meyer, et la renvoie avec une preSsion de 3",300 dans le second. Celui-ci n'a qu'un tiroir de distribution. L'exhaustion a lieu dans un condenseur à injection d'eau avec 'pompe verticale à simple effet. Les mécanismes de distribution sont extérieurs et placés sur les axes de contre-manivelles ; celui du grand cylindre porte en outre extérieurement un plateau manivelle sur lequel est articulée la bielle de la pompe à air.

Un appareil automatique inscrit à la fois la loi des dépressions et le nombre de révolutions de la machine. Il se compose essentiellement d'une horloge faisant faire Li un disque de papier une révolution en vingt-quatre

heures. Un crayon se meut le long du rayon vertical supérieur de ce disque il est soutenu par un flotteur placé sur un manomètre à eau en relation *avec le retour d'air. Limité à ceci, l'appareil enregistre la loi des dépressions. Un dispositif spécial (Pl. III, fig. 11), porté par l'arbre

de la machine du ventilateur, établit tous les 250 tours, pendant un instant très court, la communication entre les deux branches du manomètre. Il en résulte qu'à chacune de ces époques, les deux niveaux s'égalisant, le flotteur s'abaisse et le crayon marque un cran profond dans la course, ce qui permet de compter le nombre de tours. Le dispositif qui établit la communication en question, se compose d'une transmission par un système suc-

cessif de deux vis sans fin et de deux pignons dentés, faisant faire à un petit plateau vertical 1 tour pour '250 tours de la machine. Ce plateau porte une saillie excentrique qui; à chaque révolution, bute contre la queue d'un levier' et ouvre une valve permettant l'admission de l'air dans la branche raréfiée. Le puits n° 3 d'Abram Colliery possède un Guibal presTome V, 188k.

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