Annales des Mines (1883, série 8, volume 4) [Image 18]

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ÉTUDES SUR LE BASSIN DE EUE AU

ET SUR UN GRAND TRAYAIT, A Y EXÉCUTER.

ensembleireprésente la partie supérieure du terrain crétacé. Ce résultat solidement acquis à la science est dû en totalité à M. Matheron, et c'est en 1864, à la réunion extraordinaire de la société géologique, à Marseille, que ce savant a pour la première fois donné la publicité à cette déduction capitale de ses remarquables et persévérantes études. Maintenant que l'omesst fait àacette idée, elle n'a plus;l'apparence de

de là que cet ensemble ne peut pas ne pas correspondre successivement avec toutes les divisions acceptées par les géologues de tout pays dans, la série comprise entre ces deux limites. Le problème consistera dans les divisions logiques et rationnelles à établir dans ce vaste ensemble afin de réaliser les assimilations terme à terme. La concordance de stratification étant d'ailleurs incontestable sur une énorme épaisseur, il faudra nécessairement faire un appel exclusif ou presque exclusif aux caractères paléontologiques par la comparaison des formes locales avec celles d'autres lieux où le synchronisme des étages pourra être

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hardiesse qu'on a pu être tout d'abord disposé à lui attribuer. Il n'emest pasmoins vrai que, ainsi que l'on peut s'en assurer (*), ce n'est en quelque sorte que par approximations successives que le savant géologue de Marseille est arrivé à formuler le résultat dans ses traits principaux. Pour ce qui est des assimilations de détail, la question reste et restera même longtemps, sinon toujours, ouverte. Et il

résulte aussi de cela, comme des formes de plus en plus précises qu'a revêtues la pensée du géologue précité qu'il est assez long et fastidieux comme recherches, de condenser l'argumentation dans ses points principaux ; c'est pour cela qu'il a paru que le résumé qui va suivre pouvait être d'un certain intérêt pour les lecteurs de ce recueil. Depuis le calcaire à hippurites, horizon parfaitement.bien connu (partie supérieure du Turonien de d'Orbigny ou Provencien de Coquand) jusqu'au terrain sextien contenant les gypses d'Aix, autre horizon aujourd'hui non moins incontesté, et que depuis longtemps on synchronise avec cette partie gypseuse de la série parisienne commençant par les grès de Beauchamp pour finir aux calcaires de la Beauce, lensemble des couches en stratification concordante que l'on rencontre dans le bassin de Fuveau, représente nécessairement tous les dépôts qui, dans le nord de la France, se sont accumulés dans le même intervalle de temps. Il suit () Recherches comparatives sur les dépôts fluvio-lacustres des environs de Montpellier, de l'Aude et de la Provence. Société d'émulation de Provence, 1862.

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saisi.

Rappelons d'abord comment se partage en différents groupes naturels et locaux la série comprise entre le provencien et les poudingues et marnes rouges de la vallée de l'Arc. L'assimilation terme à terme avec les groupes connus suivra cette énumération. Le groupe qui repose immédiatement sur les hippurites et dont l'origine est encore marine mais de mer peu profonde, est l'étage santonien de Coquand, autrement dit la craie du plan d'Aups ; partout où l'on peut l'observer en Provence il contient de faibles dépôts de lignite que des tentatives malheureuses d'exploitation ont fait depuis longtemps connaître. Il est caractérisé paléontologiquement par de nombreux fossiles parmi lesquels l' Ostrea acutirostris constitue parfois des bancs entiers-; elle est accompagnée par la Rhynchonella difformis, le Cyclolites elliptica, la Turiteila Coquandiana, la Crassatella macrodonta, la Janira quadricostata et une foule d'autres. Au-dessus de ces bancs encore marins, des eaux saumâtres d'abord, douces ensuite, se sont substituées définitivement aux eaux salées et ont fait apparaître des formes nouvelles. C'est un ensemble de couches marneuses et argileuses de 80 mètres d'épaisseur environ à la Pomme, dont le fossile

le plus abondant est le Melanopsis gallo-provincialis. Le