Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 291]

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NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. ERNEST MARIÉ.

NOTICE BIOGRAPHIQUE SUR M. ERNEST MARIÉ.

attributions du chef de dépôt; les mécaniciens se trouvent alors sous les ordres d'un homme instruit et capable; les-

établir à Paris un atelier des essais dans lequel figurent

installations accessoires telles que réfectoire, salle de bains, etc., peuvent être établies d'une manière plus

confortable, et un atelier joint au dépôt permet d'exécuter sur place les petites réparations, et de ne faire rentrer les. machines dans les grands ateliers que pour les réparations considérables. M. Marié donna une grande extension à ces ateliers ; développa beaucoup l'atelier de Paris ; dans ces dernières années il fit des ateliers d'Oullins un établissement de premier ordre en rapport avec l'importance du réseau de Paris-Lyon-Méditerranée. Un grand nombre de locomotives ont été construites dans ces ateliers à un prix de revient notablement inférieur à celui de l'industrie, et il en est résulté, depuis bien des années, une économie considérable

pour l'établissement du matériel de la compagnie; les ateliers étant dirigés d'une façon toute industrielle, le prix

de revient est à peine égal à celui de l'industrie, et la situation de la compagnie lui permet d'ailleurs de passer des marchés de matières premières plus avantageusement

que beaucoup d'industriels, en sorte qu'elle profite da bénéfice qu'auraient fait ceux-ci. Marié construisit aussi de grands ateliers de wagons où les réparations sont faites rapidement et économiquement comme dans les ateliers et dépôts de machines. Il avait aussi institué un bureau des études très complet où s'établissaient et se conservaient tous les dessins d'ensemble et de détail du matériel et des installations d'ateliers; en remettant au constructeur ces dessins complets,

il assurait l'unité des types, ce qui est d'une importance majeure. Dans ces dernières années, M. Marié reconnut la nécessité d'établir un contrôle sérieux pour la réception des métaux,

des bois et des machines fournis par l'industrie.

Il lit

deux machines d'essai à ioo tonnes, rappelant la machine citée plus haut qu'il avait fait construire autrefois pour l'essai des rails. M. Marié s'occupait beaucoup des études, et une grande partie du matériel a été créée par lui-même. Signalons en particulier la machine à quatre essieux couplés pour monessieux et à tagne, la nouvelle machine express à quatre distribution intérieure, la nouvelle machine à marchandises traà quatre essieux dont trois couplés, etc... C'était un vailleur infatigable arrivant toujours le premier à son bureau et le quittant après tout le monde. Il est juste de dire que M. Marié fut secondé dans ses travaux par des agents d'élite, d'abord dans le matériel mort à la fixe par un jeune ingénieur, Georges Tardieu, du peine, ensuite, dans le service bien plus important Léon, matériel et de la traction, par MM. Deloy, Boutmy, Lebasteur, qui, eux non plus, n'ont pas ménagé leur peine, lieu, par ni marchandé leur dévouement, et en dernier national des mines, son M. Henry, ingénieur au corps adjoint alors, et actuellement son successeur. Pendant la guerre, lorsque M. Audibert, le regrettable quitta Paris pour et regretté directeur de la Compagnie, envahies par l'armée assurer l'exploitation des lignes non chefs de allemande, M. Marié le suivit, comme les autres exploitation et service, et contribua pour sa part à cette qui eurent lieu aux transports considérables de troupes pour la défense du pays. il y resta Après la guerre, M. Marié rentra à Paris ; n'en sortit pendant les premiers temps de la Commune, et avait été lancé que quand il apprit qu'un mandat d'amener contre lui. bien des services, Lors de l'exposition de 1878, il rendit

et comme et comme membre du comité d'installation, membre membre du jury pour les chemins de fer. Il était