Annales des Mines (1882, série 8, volume 2) [Image 185]

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EXAMEN DE LA FLORE FOSSILE

DES COUCHES DE CHARBON DU TONG-KING.

AFRIQUE AUSTRALE. 11 ne me paraît pas inutile de rappeler que la même série de formations a été également reconnue au Cap. Par-dessus des couches nettement carbonifères à Calmiles et à Lepidodendron repose, en stratification discordante, un système de couches comprenant des dépôts charbonneux, qui renferment des plantes et des

de l'âge attribué aux Lower Gondwanas et ne sont pas sans intérêt, par conséquent, au point de vue de la dé-

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restes de poissons (Paléroniscus)et surtout de reptiles (Dicynodon). Cette formation (Karoo series), classée par M. Tate dans le trias (*), se divise en quatre groupes, qui sont, en partant de la base, les Ekka beds, à la base desquels se trouvent des dépôts bréchiformes analogues à ceux de l'Inde et de l'Australie, et d'origine apparemment glaciaire; les Koonap beds, les Beaufort beds qui ont fourni un cer.

tain nombre d'empreintes, et les SIO rmberg bec-1s. La flore des Beaufort beds comprend trois espèces de Glossopteris (G. Browniana, G. Sutherlandi, et Dictyopteris? simplex Tate), une fougère qui pourrait bien être voisine du genre Palxovittaria (Rudidgea Mackayi Tate), et peut-être un Phyllotheca : elle paraît devoir être assimilée à celle de l'étage de Damuda, tandis que les Ekka beds, avec leurs conglomérats, correspondraient à celui de Talchir. Plus haut, on trouve des couches jurassiques (Uitenhage series), renfermant à leur partie supérieure un grand nombre de fossiles marins qui correspondent à l'oolithe, et, sous ces dépôts marins, des couches à plantes contenant, entre autres, plusieurs Zamites, dont l'un est voisin du Z. Feneonis (Palcvozamia recta Tate), une Cupressinée (Sphenopteris antipodum Tate), et deux Pecopteris, voisins du P. indica des Rajmahal bills ainsi que du P. australis

termination du niveau géologique des charbons du TongKing.

11 me semble intéressant enfin de rappeler CHINE. l'existence, en Chine, de dépôts de charbon appartenant à l'époque jurassique, et peut-être en partie à l'époque rhétienne, c'est-à-dire contemporains de ceux qui font l'objet de la présente étude. Ad. Brongniart a signalé (*), en effet, dans les couches du Shensi méridional, plusieurs espèces de plantes, dont l'Asplenites whitbyensis qui caractériserait l'oolithe, et un Podozamites voisin du P. distans de l'étage rhétien. D'autre part, M. Newherry (**) a fait connaître un

certain nombre d'empreintes provenant de divers bassins de la Chine et notamment de l'ouest de Pékin ; l'une d'elles, rapportée avec doute par l'auteur à l'Asplenites whitbyensis, pourrait bien, à en juger par la figure qui en est donnée, appartenir plutôt à l'Asplenites Roes-

serti ; une autre, le Podozamites Emmonsi, paraît identique à une espèce des couches keupériennes ou rhétiennes de la Caroline du Nord. Enfin, dans son étude sur les empreintes rapportées de la Chine par M. de Richthofen (***) , M. Schenk vient de

donner sur la flore de ces bassins des détails d'un haut intérêt. Il résulte de son travail que les plus grands bas(*) Bull. de la Soc. géol. de France, 3' sér., t. II, p. ào8 : Note

de Victoria. Ces analogies si marquées avec les formations de l'Inde

sur les plantes fossiles de Tinkiako, par M. Ad. Brongniart. Snzithsonian Contributions, t. XV, art. Ct. Pumpeliy, Geological researches in China, Mon golia and Japan : appenclix n° i: Description of fossil plants front the Chinese coal-bearing rocks, by J. B. Newberry.

(*) Tate, South African foss ils, Quarterly Journal of the geol. Soc., t.XXIII, 1867, p. 167.

Studien, von Perd. Freiherr y. Richthofen, t. IV,

viennent apporter encore un argument de plus en faveur

(") China : Ergebnisse eigener Reisen unddarauf gegriindeter Pflanzliche Versteinerungen, par M. A. Schenk.

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