Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 287]

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DE LA COMPOSITION DES PAILLES DES GUEUSETS FONTE

p. 100

p. 100

p. 100

0,41

9,29

Si 02 Al9 03

0,38

0,50

FeO

196

Mn 0

0,'70

Ph

4,50

5,17

Ca 0

Mn

traces

39.75 0,56 0,59

Si. S .

31,50 15,00

Mg 0 0,34

5 .

Comme exemple de la grande quantité de phosphore et de soufre contenus dans les pailles, nous citerons l'analyse suivante

Si

S. l'h.

Mn.. .

.

.

FONTE.

PAILLES.

p. 100

p. 100

0,186 0,835 0,140 traces

2.52 0,05 7,01 0,40

Nous terminerons par une analyse, qui donne une proportion très grande de manganèse dans les pailles:

Si

Ph.

Mn

FONTE

PAILLES.

p.100

p. 100

0,569 0,330 2,300 0,180

5,40

55'

tiennent ni graphite, ni carbone combinés. C'est un com-

LAITIERS.

PAILLES

ET DES LAITIERS DES FONTES DE MOULAGE.

0,51 5,03 3,39

Ces exemples suffisent pour montrer que dans les fontes

d'affinage, produites en allure chaude, avec des laitiers basiques, une partie des composés impurs, formés par le silicium, le soufre, le phosphore, le manganèse, tendent à se séparer par simple liquation de la masse de la fonte. La partie supérieure des gueuses contient les éléments étrangers en plus grande proportion que la partie inférieure. Les pailles, dont nous avons donné l'analyse, ne con -

posé des corps indiqués avec du fer plus ou moins oxydé (1. On remarque aussi quelquefois dans les fontes d'affinage

à minettes, des écailles se composant de larges feuillets flexibles, superposés et enchevêtrés les uns dans les autres. Ces feuillets forment quelquefois, en certains points de la partie supérieure de la gueuse, une épaisseur de 2 à 3 centimètres. M. Gruner, dans ses études métallurgiques, donne

la description de ce produit (observé à Brousval) sous le nom de fonte écailleuse. Mais ces écailles ne contiennent pas de phosphore en grande quantité, comme les pailles dont nous venons de parler. Les fontes écailleuses dont parle M. Gruner sont produites avec des laitiers peu calcaires, tandis que c'est le contraire pour les pailles. Une autre question, également intéressante à étudier, est la nature de surface des gueusets de fontes de moulage, produites avec les minerais olitiques. Généralement la peau de ces fontes est d'autant plus douce que les fontes sont plus grises. Elle se coupe comme du plomb, et sa surface est unie, sans rugosités. Les fontes

à peau lisse sont surtout recherchées par les fondeurs en 2m° fusion pour la poterie. Lorsque les fontes ont une peau rugueuse, elles sont généralement de qualité médiocre. En détachant la partie supérieure formant les rugosités,

et en éliminant avec soin le sable provenant du moulage, (5) J'ai examiné un échantillon de pailles, que m'a adressé M. Jaumain. Le brome dissout 7 p. 100 de fer métalfique. La masse est à l'état d'oxyde magnétique, non soluble dans l'acide azotique étendu; le reste à l'état de protoxyde, combiné à l'acide phosphorique, etc. Une partie du silicium et du manganèse est également oxydée; mais une autre partie, sous forme de siliciure, a résisté au grillage, qui s'est naturellement produit lors du refroidissement des gueusets à l'air. Les pailles ressemblent, d'ailleurs à certaines battitures de fer par leur aspect extérieur. Elles sont fragiles et s'écrasent facilement, sauf quelques rares globules

de fonte. Le grillage a été assez énergique pour oxyder tout le carbone.

L. GRUNER,