Annales des Mines (1882, série 8, volume 1) [Image 110]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

202

DE LA HOUILLE.

MÉMOIRE SUR LA FORMATION

203

stratifié par quelques veines argileuses. Sur les bords de

entre la tourbe et la houille, et les raisons pour ou contre.

la formation, en c, les débris végétaux n'ont pas été remaniés, et la tourbe est feutrée et herbacée. Le fond est formé d'une argile grise pénétrée par places de racines d'herbes, représentées par des épidermes noirs; il est ondulé : en a il y a à peine de l'humus ; en b est une

Se sontrdéclarés partisans de la formation de la houille semblable à celle de la tourbe : Beroldingen, Luc, d'Omalius d'Halloy, Lindley et Hutton, M. Culloch, Elie de Beaumont, Burat, Binney, Logan, Booker, etc. Link

poche de tourbe. . Le lignite de Saint-André-le-Gaz a des rapports avec cette formation actuelle. DÉPÔTS DE MATIÈRES VÉGÉTALES PAR LES EAUX

COUPANTES,

Les accumulations de matières végétales décrites ci-dessus ne rendent pas suffisamment compte de la formation des combustibles minéraux en général. J'ai dû recherches

d'autres points de comparaison.

J'ai remarqué dans les étangs que les débris végétaux amenés avec le limon se déposent en lits réguliers. Je tiens d'unvoyageur que dans l'Afrique intertropicale, dans les alluvions de certains cours d'eau, il se rencontre des lits charbonneux formés de feuilles et détritus de plantes transportés et déposés par les eaux; celles-ci ne les ont pas ramassés en ruisselant sur un sol boisé, trop en. combré de plantes pour cela, mais en inondant les parties basses des forêts.

On comprend que dans les pays boisés où les eaux pluviales coulent limpides, il puisse s'accumuler des couches de matières végétales au fond de certaines lagunes. Ce cas existe probablement dans les pays chauds où il tombe des pluies torrentielles, mais il n'a pas, que je sache, été rai). porté avec détail dans les récits d'exploration.

Auteurs gagnés :à l'idée que la houille s'est formée comme la tourbe.

l'a soutenue en se basant sur une prétendue parité de structure. Unger a cherché à montrer que la houille, dans la composition et la constitution de ses parties, dans son gisement, concorde avec la tourbe et a la même origine. Steenhouse a cru trouver la preuve chimique que la houille provient non de bois mais de tourbe. Théorie de M. Goeppert. M. Goeppert (*) s'est plu à comparer certaines couches de bouille aux bancs de tourbe côtière, et à expliquer que les couches près desquelles il

n'y a pas de restes marins, ont pris naissance dans des lacs d'eau douce nés d'enfoncements et où les dépôts se sont répétés. Tout en admettant un climat tropical et une végé-

tation arborescente, il voit pour preuve de l'origine non sédimentaire de la houille la tranquillité de sa formatiou et l'impossibilité de concevoir un arrivage de plantes suffisant pour former des couches aussi étendues, puissantes et régulières que certaines de celles exploitées en Angleterre

et en Amérique. Il se fonde sur l'indépendance des roches du toit, et ne fait de réserve qu'au sujet de la structure feuilletée de lahouille, qu'il ne connaît pas à la tourbe. Suivant lui, les Stigmaria et Calamites formaient la base des tourbières.

Des botanistes ont émis l'idée, au moins étrange, que les Sigillaria ont joué le rôle des Sphagnum. Système de M. Lesquereux. M. Lesquereux, le savant qui

Parallèle arec la houille et le lignite. Nous pouvons maintenant signaler les parallèles posés

(*) Abhandlung der Steinkohlen, p. 122, C23, 237, 141 à 244, 289,