Annales des Mines (1881, série 7, volume 20) [Image 55]

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COMPARAISON DES DEUX TYPES DE VOIE.

RAIL VIGNOLE ET RAIL A DOUBLE CHAMPIGNON.

section de 0m,25 sur om, u 25, et certaines compagnies, sinon

comme on sait à la conservation du bois ; ces pièces elles-

toutes, exigent qu'elles soient prises dans des pièces de om,25 d'équarrissage en plein coeur. Un membre de la commission a insisté d'une manière toute particulière sur cette question de la régularité et de l'uniformité des traverses et sur l'importance que les Anglais y attachent, avec raison, semble-t-il. La manière différente dont les points dappui successifs d'un rail se comportent sous la pression des roues intervient certainement pour une bonne part dans les secousses et dans les mouvements parasites qu'éprouvent les véhicules. Cette différence provient sans doute, dans une large mesure, du bourrage plus ou moins parfait du ballast ; mais la diversité des formes et des dimensions des traverses y intervient aussi, en même temps qu'elle influe d'ailleurs sur l'égalité du bourrage. Les essences employées en France sont principalement le chêne, le hêtre et le pin, puis, en moindre proportion, le sapin et le mélèze. Le chêne équarri, ne présentant de l'aubier qu'en proportion limitée et sur la face supérieure seulement, est employé le plus souvent sans préparation ; le mélèze est aussi employé sans préparation (compagnie de Paris-LyonMéditerranée). Les autres essences et le chêne lui-même, lorsqu'on y admet des formes rondes, sont toujours préparés. Les seuls antiseptiques usités en France sont le sulfate de cuivre et la créosote, huile lourde obtenue dans la distillation du goudron de houille à une température supérieure à ;soc et même à 2500. Les traverses sulfatées se comportent mal dans les souterrains secs; on a remarqué aussi que le ballast calcaire semble exercer sur le sulfate de cuivre une action chimique par suite de laquelle les traverses s'altèrent à la surface. Les crampons et tirefonds

mêmes s'altèrent; on obvie à ce double inconvénient en

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11'

transforment le sulfate de cuivre en sulfate de fer, nuisible

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les galvanisant. Par ces diverses raisons, et peut-être aussi à cause d'une

efficacité moindre en général, le sulfatage est de plus en plus abandonné et remplacé par le créosotage. On sait que ce dernier moyen est seul employé en Angleterre. En Allemagne, on emploie, au contraire, divers agents, et l'on semble obtenir de bons résultats, notamment avec le sublimé corrosif et le chlorure de zinc. Ce dernier procédé est recommandé comme très efficace et coûtant moitié moins que le sublimé corrosif et la créosote.

Le créosotage se fait par le procédé en vase clos, par vide et pression à chaud. Le poids de créosote absorbé est assez variable d'une compagnie à l'autre. D'après la réponse des chemins de fer de l'État, on fait absorber au moins 5 kilog. par traverse, et l'on pourrait faire absorber le double. Au Midi, on se règle sur un minimum de 6o kilog. par mètre cube de bois et l'on admet un maximum de 8o kilog.; avec une moyenne de 7o kilog. cela fait 6,56o par traverse. Ces données se rapportent au pin. Les autres compagnies donnent les quantités suivantes par traverse NORD.

Hêtre

Sapin.

Chêne avec aubier.

.

EST.

OUEST.

kilog.

kilog.

kilog.

11

19 à 32 22 à 32

18 et récemment El

3

7511

15 5

La compagnie de l'Est indique les quantitcs de créosote effectif de bois, savoir Hêtre Sapin Chêne

PARIS-LYONDITERRANÉE.

20 à 24

6, 5 à8 ar mètre cube

de 220 à 350 de 250 à 350

de 80 à 120

Nous avons calculé la quantité par traverse en admettant pour celle-ci le cube de 0.,090, moyenne qui semble résulter du cahier des charges de cette compagnie.