Annales des Mines (1881, série 7, volume 19) [Image 177]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

326

NOTE SUR LE 'NITRE JAUNE

ET 'SUR LA HUANTAJAÏTE.

solution est neutre ; elle ne bleuit pas l'amidon, :mène quand on ajoute de l'acide nitrique, et ne donne pas de précipité avec le nitrate de palladium à moins qu'on ne la traite préalablement par l'acide sulfureux. Quand on chauffe un poids déterminé de lapartie la plus jaune du nitre dans un creuset en porcelaine, jusqu'à ce

En examinant au spectroscope 'divers .produits extraits des salpêtres jaunes, mon digne collègue M. Zegers ne tarda pas à y reconnaître la raie du lithium; ce qui m'engagea à opérer sur 200 grammes de matière jaune la plus.

que les vapeurs d'iode cessent de se dégager, et qu'on reprend ensuite le résidu par l'eau, la liqueur qui en résulte accuse une réaction fortement alcaline, due à la

Dans ce but, après avoir transformé tout le nitre en chlorures, nous traitâmes ces derniers par un mélange à parties 'égales d'alcoo-et d'éther. Par ce moyen nous réusArnes.

décomposition partielle de l'iodure de, sodium qui provient de l'action de la chaleur sur l'iodate de sonde. On pourrait

iextraire de 200 grammes de nitre.ijaune og',23 de-;chlorune. .11.e lithium. En traitant ces ,mêmes chlorures ,proyenant

même, d'après le degré de l'alcalinité du liquide, déter-

de 200 grammes de nitre par le .chlorure platinique . et appliquant au précipité potassico-platinique le procédé connu pour la recherche du rubidium, le spectroscope né

miné au moyen d'une dissolution titrée d'acide sulfurique, juger approximativement de la richesse du nitre en iode. ' Quant à l'acide chromique que ce nitre renferme, on n'a qu'à faire bouillir L à 5 grammes de la partie jaune du salpêtre, d'abord avec de l'acide chlorhydrique et ensuite avec de r alcool, pour déterminer la quantité de sesquioxyde de chrome qui en résulte. Si l'on ajoute à une dissdlution du nitre jaune non calciné, du nitrate d'argent, il se forme un précipité plus ou moins abondant de chlorure d'argent qui ne noircit pas, mélangé de .particules jaunâtres qui ne .se déposent que très lentement, et la liqueur tarde beaucoup à s'éclaircir. Enreprenantle précipité formé, par l'acide nitrique, le chlo-

rure d'argent noircit comme à l'ordinaire, et la solution nitrique évaporée donne un résidu rouge brunâtre d'iodate

d'argent. Quelques difficultés se présentent aussi dans l'essai de 'ces salpêtres jaunes, pour la détermination de l'acide 'nitrique. On trouve qu'en général la méthode des chlorures, pouvant en même temps donner la proportion d'iode (si l'on commence par traiter la dissolution pal' l'acide sulfureux et le nitrate de protoxyde de palladium), est préférable à l'emploi du bichromate de potasse.

homogène possible, dans le but de déterminer la proportion

de la lithine et de rechercher la présence du rubidium.

.nous donna qu'un résultat négatif.

Voici les éléments que j'ai extraits de plusieurs :analyses effectuées sur des échantillons de nitre jaune, provenant de las Salitreras del Sacramento de Iquique,. (province de Tarapacà).

Zesquioxyde de chrome Cr203

Proportion variable; opérant sur divers Mélanges de fragments choisis, j'obtiens, pour le. Cr203, Dernièrement, des 0,23, 0,18, 0,30, 0,50. 200 grammes qui m'ont servi h la recherche de lithine m'ont donné en oxyde de chrome Ogr425. 3,18 (acide iodique: 4,18)

iode Chlore

Acide sulfurique

nitrique Potasse Soude

Chlorure de lithine Chaux, magnésie.

10,03 2,10

3440 8,45 27,60 0,12

0.14 . .

.

0,15

Le minerai, à l'état où jel'ai reçu, perd au bain-marie 7,05 de son poids et, environ 7,40 à une température plus élevée, avant que la vapeur d'iode commence à se dégager: il renferme ordinairement 2 à 3 1/2 p. 100 de matières terreuses. Je présume que ces éléments se trouvent' combinésde la manière suivante dans le nitre jaune :