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ACCIDENT DU PUITS FONTANES
DES HOUILLÈRES DE ROCHEBELLE (GARD) .
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dans le puits Fontanes, dégage de l'acide carbonique : ce gaz produisait, au front de taille, un bruissement pareil à celui du grisou, et le charbon décrépitait comme dans les chantiers grisouteux. Pour se mettre à l'abri d'une irruption possible et subite de ce gaz, les exploitants faisaient précéder le front de taille d'un trou de sonde de 2 mètres de longueur. Le 16 avril 1879, vers 4 heures du soir, il se produisait
à om,5o du toit, on voyait, dans la masse du charbon, un trou de forme grossièrement ronde, de '3-05 environ de diamètre, dans lequel on put enfoncer une règle de 2 mètres de longueur. La partie du massif qui avait été brisée fut enlevée et on ne vit ni poche, ni soufflard, ni dérange-
àl'avancement de la remontée, qui n'avait encore que i 5 mètres de longueur, un phénomène avant-coureur de l'accident du 28 juillet. Le mineur qui travaillait à ce chantier constata tout à coup que le charbon décrépitait plus fort que d'habi-
galerie et la remontée, et on y établit un galandage soi-
tude; en même temps, sa lampe fut éteinte, couverte de charbon, et l'air devint très mauvais. L'ouvrier se retira en appelant à lui son manoeuvre : celui-ci se trouvait, à ce moment, vers le milieu de la galerie horizontale et avait senti un fort coup de vent qui avait éteint sa lampe. Il la ralluma aussitôt et les deux ouvriers se dirigèrent vers le chantier, mais leur lampe s'éteignit encore et ils vinrent à
conjugués au lieu d'une seule remontée. Ce travail fut confié
la recette où ils durent attendre pendant près de trois quarts d'heure que des camarades leur eussent envoyé du feu. Ils
retournèrent alors à l'avancement et constatèrent que le charbon était brisé et formait talus au front de taille : la lampe brûlant difficilement, les deux mineurs se retirèrent
et montèrent au jour. Quand, vers 6 heures, le poste de nuit descendit, il ne put pénétrer dans les travaux à cause du mauvais air. On ouvrit, pour activer l'aérage, le robinet d'un réservoir installé au niveau 165 et on ne cessa pas, durant toute la nuit, d'épuiser, au moyen des bennes, l'eau qui tombait par ce robinet dans le puits. Le lendemain 17, l'air était bon dans les travaux et l'ingénieur de la mine, M. Peyre, put visiter le chantier. Le massif de l'avancement avait été comme violemment secoué et brisé sur place sans aucune projection ; le trou de sonde n'avait pas même été détruit : à l'angle supérieur de droite,
ment; le passage au massif vif et résistant fut insensible. Le chantier fut arrêté ; avant de continuer ce percement, et dans le but d'assurer un aérage suffisant, on agrandit la gneusement construit.
L'avancement fut repris le 17 juillet ; et on décida, toujours en vue d'améliorer l'aérage, de faire deux montants
à six mineurs de choix divisés en deux postes. Il marcha sans interruption jusqu'au 28 juillet ; aux chantiers, l'air n'était pas frais, la touffe ( acide carbonique) n'avait pas cessé de se dégager : néanmoins les lampes brûlaient bien et le travail n'était pas trop pénible. Le samedi 26 juillet, l'état des chantiers, au moment de la sortie du poste de jour, était le suivant Dans celui de gauche (le plus au sud), la couche avait 2',45 de charbon; il était complètement affranchi : dans celui de droite, la couche avait de om,8o à i mètre de puissance et semblait augmenter d'épaisseur et diminuer d'inclinaison ; il restait, en outre, im,5o au moins de longueur de schiste à faire sauter au mur, pour donner à la galerie sa hauteur normale de 2 mètres. Ce même jour, à 6 heures du soir, le poste de nuit, composé des trois victimes de l'ac-
cident du 28, entra dans la mine et travailla jusqu'au lendemain matin. Il est certain que, vers 9 ou 10 heures du soir, un coup de mine fut tiré au chantier de droite et que le mineur employa la durée de son poste à l'enlèvement du rocher : la poudre ne servait pas à rabatage du charbon ; faisait usage que dans ce chantier et pour ce rebOnannch'eange.
Tom xvill ,
1880.