Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 122]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

En explorant l'Arménie Russe et les pays voisins, M. A bi ch (I)

la latérite des bas niveaux, des dépôts des cavernes ainsi que des dépote anciens du Gange et les alluvions. Dans le deuxième volume, MM. Medlico tt et Blanford donnent

a encore observé dans la vallée de l'Araxe, sur le plateau de Karassu, à Tabriz et dans le bassin du lac d'Ourmiah, un ensemble de couches composé de conglomérats et de grès, recouverts par des marnes bigarrées contenant du gypse ainsi que du sel gemme.

la description de vastes régions qui entourent l'Inde et, autant que possible, ils font connaître le synchronisme de leurs terrains avec ceux de la Péninsule indienne et de l'Europe. Les régions explorées sont le Sind, le Punjab, l'Himalaya et même le Thibet,

La, couleur rouge de ces couches et leurs caractères minéralogiques sembleraient indiquer qu'elles appartiennent au trias ou même au vieux grès rouge ; mais M. Abich a constaté, d'après l'étude de leurs fossiles, qu'elles se classent dans l'étage falunien,

par conséquent dans le terrain tertiaire moyen. Il étend cette conclusion aux autres gîtes de sel gemme de l'Asie Mineure. Il pense d'ailleurs que la formation de ces gîtes doit plutôt être attribuée à la volcanicité qu'a une simple évaporation des eaux de la mer. Dans ces mêmes régions, M. Ab i ch s'est également occupé de l'étude paléontologique du terrain nummulitique qui se rencontre au-dessous du précédent. LIBAN. M. Lewis (2) a donné des détails précis sur les gîtes, de poissons fossiles du Liban, dont il a recueilli une collection considérable, et renfermant des échantillons supérieurs à ceux qui 'ont été décrits par Pictet et Humbert. Les deux localités depuis longtemps connues sont Ilâckel et Sahel Alma. M. Lewis en a découvert une troisième, Ilazhûla, où se rencontrent Aspidopleurus :cataphractus, Eurypholis Boissieri, Cyclobatis oligodactylus, etc.

MM. Medlicott et Blanford viennent du publier un important ouvrage qui résume nos connaissances actuelles sur la géologie de l'Inde (A manual of the geology of Jucha). Un premier volume est spécialement consacré à la Péninsule de l'Inde; il décrit le terrain azoïque et métamorphique, le paléozoïque (Talchir, Damuda), le triasique (Panchet), le jurassique (Chari, Umia) et les trapps contemporains, le crétacé avec ses trapps (Cutch, Btigh, Arialur, Deccan), le tertiaire comprenant la latérite des hauts niveaux, les lignites de la côte occidentale, le nummulitique (Cutch, Guzerat); le post-tertiaire se composant de lias Sleinsah; îllid seine Slellung in Itussisehen Arnienien Acad.. do Saint-Pétersbourg, VII, 1857. Geai. May., 1878, 214.

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le Bas-Himalaya ainsi que les collines Sub-Hymala,yennes, l'Assam .et une partie de la Birmanie. Des planches représentent d'ailleurs les fossiles animaux et végétaux qui sont les plus caractéristiques des terrains de l'Inde.

Enfin l'ouvrage est accompagné d'une carte à l'échelle de °40 , qui est très intéressante et qui a été dressée par le Geological Survey d'après les documents géographiques et géologiques les plus récents. GONDWANA, KACH.

M. Feistmantel (s) annonce que, dans le

groupe de Kath, dont les céphalopodes, d'après M. Wagen, sont ceux de l'étage jurassique supérieur, la flore, au contraire, appartint au jurassique moyen. Dans le groupe de Jabalpur, dont la flore équivaut à celle de Kach, on trouve le genre Glossopteris, ?autrefois considéré comme paléozoïque. Or, ce genre a été retrouvé par M. Feistm an tel dans le groupe de Kajmahal, que ses fossiles animaux rattachent au lias, et dans celui de Panchet, qui, par ses dicynodontes et ses labyrinthodontes, semble indiquer le Keuper.. Du reste, Glossopteris se rencontre également dans l'Afrique méridionale, au milieu des couches de Karoo (trias) et en Australie, dans des couches houillères dépourvues de fossiles ,

marins.

M. Bla n for d (2) a contesté les assimilations que M. Feistman tel (3) avait cru pouvoir établir, d'après l'étude des plantes fossiles, entre les dépôts secondaires de l'Inde et ceux de l'Europe. Si l'on se bornait à ces seules analogies, il faudrait, selon M. Blan f o r d, regarder la série inférieure de Gondwana, comme plus récente que le Gondwana supérieur. On peut dire que ce dernier étage correspond à peu près à l'ensemble du jurassique européen, tandis que le premier équivaut au permien et au trias; mais M. B 1 a nf o r d ne pense pas qu'on puisse aller plus loin. "

Neues Ma*, 1878, 809. Ceol. Survey of India, XI, 1878. Revue de géologie, XV, 155.

Geai. Mag., 1878, 315.