Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 110]

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'RENDE DE GÉOLOGIE.

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GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.

face, des couches dévoniennes avec leurs fossiles caractéristiques, Spirifera disjuncta, Rhynchonella cuboïdes, etc. Déjà en 1876, le

sondage de Kentish Town avait montré qu'immédiatement audessous du gault, il y a des grès et des argiles de couleurs rouges ou bariolées que M. Pr e st wi ch avait rapportés au vieux grès rouge. D'après M. G o d wi n-Austen (1), tandis que la craie qui les recouvre est en couches horizontales, les assises dévoniennes plongent sous un angle de 5O degrés. La coupe correspond exaement à celle du nord de la France et M. Godwin-Austen pense que, dans la direction du Nord, on trouverait probablement reposant sur le dévonien, d'abord le calcaire carbonifère, ensuite le terrain houiller. Telle est aussi la conclusion de M. P r es tw t ch (2). Il est porté L croire que, en prolongeant jusqu'à Dardinghen la grande faille d'Auchy-au-Bois et en poursuivant cette direction à travers le détroit jusqu'en Angleterre, on définirait à peu près la limite méri-

dionale d'un bassin houiller pouvant s'étendre sous le district nord de Londres. La coupe du sondage est la suivante 200.,00

Craie.

Grès vert supérieur .

. .

.

8 ,50

Gault

49 ,00

Lit de nodules phosphatés.

1 ,00

Grès vert inférieur Schistes dévoniens rouges et verts

'19,00

21 00

301 ,80

Le grès vert ne s'est pas montré aquifère dans ce sondage, mais plutôt argileux. Ainsi que l'avait annoncé depuis longtemps M. G odwi n-Austen, la série jurassique fait entièrement défaut dans ces parages. M. D ewalque (5) pense que les couches dévoniennes rencon-

trées dans le sondage de Tottenham pourraient très bien être la prolongation de celles de la bande de Rhisnes, dans le bassin de Namur; auquel cas, contrairement à l'opinion de MM. Prest wich et Go dwi n- Austen, ce serait au midi et non au nord qu'il conviendrait de rechercher le terrain houiller. FRANCE.

M. de L apparent '(/i) a constaté me le MOM SAINT-MICHEL. mont Saint-Michel est formé, non par le granite ordinaire du Cotentin, niais par une masse de granite granulitique à mica blanc et à tourmaline, semblable au granite à étain du Cornouailles. British Association, 1877.

Geol. Mag., 1877, 474.

Geol. Society, 19 juin 1878.

Ans. Soc. géol. de Belgique, V, LXVII. Bull, Soc. géol. [3], VI, 143.

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Le même auteur, en étudiant les relations du granite de Vire avec les roches encaissantes, a été amené à attribuer l'éruption de ce granite à une époque comprise entre le dépôt des phyllades cambriens de Saint-Lô et celui du terrain silurien. M. R igaux (I) a publié une liste détaillée BAS BOULONNAIS. des brachiopodes du bas Boulonnais, avec indication des localités où on les rencontre. Cette liste comprend 56 espèces dévoniennes, 7 carbonifères, i5 bathoniennes, 9 oxfordiennes, 8 coralliennes ou astartiennes, LI kimméridiennes, Ii portlandiennes, 2 aptiennes 3 albiennes et 12 de la craie marneuse.

Un sondage entrepris à la Capelle (Aisne) a renLA CAPELLE. contré, d'après M. G osselet (e), les schistes dévoniens as, mètres de profondeur; ces schistes sont séparés des sables verts à, nodules phosphatés par 2, mètres d'une argile bleue qui, sans doute, appartient au crétacé inférieur. Le terrain jurassique n'existe donc pas en profondeur dans cette région. YALMONDOIS.

MM. Dollfus et Vasseur (3) ont donné une

coupe géologique détaillée du chemin de fer de Méry-sur-Oise entre Valmondois et Bessancourt. Cette coupe, à l'échelle de ,(77,7 pour

les longueurs et de 1+6 pour les hauteurs, comprend depuis la base du calcaire grossier jusqu'aux meulières de Montmorency.

M. Lem o ine (à) a fait une étude paléontologique des REIMS. couches de l'éocène des environs de Reims qui sont inférieures au calcaire grossier. Les couches explorées comprennent les sables de Châlons-sur-Vesle, les sables et calcaires de Rilly, le conglomérat de Cernay, les marnes de Villers et le calcaire lacustre de SaintThierry, les argiles à lignite et les sables de Cuise. La faune trouvée clans ces couches a été désignée sous les noms de faune éocène inférieure, suessonienne, paléocène, et aussi or-

throcène (Gervais). Les mammifères paraissent pouvoir se rapporter aux genres Arctocyon, Provivera, Lophiocrus, Plesiadapis, Pleuraspidotherium, Pachynolophus, Lophiodon, Dichobune, Sciurus. Des fragments plus défectueux t'appellent les genres Paloplotherium, Pliolophus, Hyracotherium, Cainotherium, et d'autres types du groupe Geol. Mag.. 1878, 43G.

Ann. Soc. géol du Nord, V, 4. Bull. Soc. géol. [3], VI, 243.

Extrait d'une lettre h M. Delesse. Juin 1879.