Annales des Mines (1880, série 7, volume 17) [Image 78]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

154

REVUE DE GÉOLOGIE.

géographie de la contrée, a 1.000 mètres de puissance et se compose de conglomérats et schistes métamorphiques. Ainsi qu'on l'a fait observer de divers côtés, l'introduction dans

la science de ces nouveaux noms était au moins inutile, car les formations qu'ils désignent trouvaient facilement leur place dans le laurentien et l'huronien des géologues américains. Dans le comté de Pembroke, M. Hic k s () rapporte à l'étage inférieur ou dimétien une série de porphyres quartzifères à quartz bipyramidé, de quartzites, de schistes verdâtres, de roches granitoïdes et de brèches quartzifères. Le pébidien repose en discordance sur le dimétien et débute par un conglomérat renfermant de grandes masses angulaires de porphyre sphérolithique, de quartzite , de schiste cristallin , cimentées par une pâte vert-de-mer d'eurite. Puis viennent de véritables conglomérats et des schistes durcis à cassure conchoïdale. L'ensemble a plus de 2.fm0 mètres à Saint-David. Le cambrien le recouvre en discordance.

M. Hicks (2) a également attribué au précambrien (dimétien et pébidien) toute une série de porphyres quartzifères et feldspathiques associés au cambrien du comté de Caernavon, et qu'on avait jusqu'alors considérés comme des roches d'épanchement, ayant fait éruption à travers le cambrien. M. Hic k s considère cet ensemble comme formé de couches stratifiées, semblables à celles du précambrien de Saint-David. De son côté M. Ma ck enn y Hughes (3) rapporte au pébidien une série de schistes, de tufs et de porphyres qui, près de Bangor, passe dans le cambrien et repose sur les porphyres quartzifères et les granites de Caernavon : pour ces derniers, l'auteur est porté à les identifier avec le dimétien. Dans une communication plus récente, M. Hicks (A), à la suite d'excursions dans le Pays de Galles, entreprises avec l'assistance de plusieurs géologues, tels que MM. Tor e 11, Macken n y H ugh es,

Tawney et St err y Hunt, a fait connaître plusieurs bassins nouveaux de roches précambriennes. Il propose, pour ces anciennes assises de l'écorce terrestre, l'établissement de trois étages distincts, qui seraient, de bas en haut : 1° Étage Din2étien, composé de gneiss granitoïdes et de roches quartzeuses. Geol. Society, 5 déc. 1877. Geol Society, 5 déc. 1877. Gcol. Society, 5 déc. 1877. British Association, 1878.

Geol. Mag., 1878, 460.

TERRAMS.

155 Ét. Arvonien, formé de quartzites, de felsites et de porphyres (Htilleflinta de T o r ell ; roches pétrosiliceuses de Hunt). 5° Et. Pébidien ; agglomérats et brèches de couleurs vertes ou , rouges,

schistes chloritiques verts, avec bandes de greenstone

massif, schistes talqueux, etc. Chacun de ces étages est distinctement stratifié et son épaisseur ne peut être inférieure à plusieurs milliers de mètres. Les étages pébidien et dimétien avaient déjà été distingués ;-le nom de l'étage arvonien est tiré du nom latin de Caernavon, ville aux environs de laquelle ce groupe pétrosiliceux est très développé. M. Callaway (i) rapporte au terrain précambrien les quartzites de Wrekin, précédemment considérés comme appartenant au grès de Caradoc. Ce serait par suite de failles que ces quarzites paraîtraient concordants avec les formations postérieures et notamment ,avec les grès de Hollybusk à Kutorgina cingulata et Serpulites fistula. On n'a trouvé dans les quartzites que des traces problématiques de vers.

É br a y avait décrit en 1872, les régions schisGÉVAUDAN. teuses du Gévaudan et des Cévennes comme des formations métamorphiques appartenant au silurien et au carbonifère. M. ;G. Fabre (2) a montré que les schistes sont sensiblement plus anciens. Entre Chapeauroux et la Bastide se montrent les gneiss,

surtout glandulaires, et venant s'arrêter brusquement à l'ouest contre le grand épanchement du granite porphyroïde de la margeride. Au sud de la Bastide apparaissent les talcschistes, également disloqués par le granite du Mont-Lozère, qui n'a exercé sur eux qu'un faible métamorphisme, limité à une zone de 100 mètres près du contact. L'épaisseur totale de ces formations est de 3 à 5.000 mètres.

Le terrain de gneiss de la Haute-Alsace, dans HAUTE-ALSACE. le voisinage du Bressoir, se compose, d'après M. Cir o th (3), d'un gneiss ancien, tantôt riche en mica magnésien et passant au micaschiste, tantôt à grain grossier et noduleux, et d'un gneiss plus récent, ou gneiss à grenat, parfois graphiteux et accompagné de leptynite. A ce dernier gneiss sont associés des gisements de gneiss arnphibolique qui peut passer à de la diorite, de serpentine péridotique et de calcaire cristallin. Le calcaire du Saint-Philippe, déGeol. Society, 5 juin 1877. Uull. Soc. géol. [3], V, 399. Abhandl. geol. special Karle y. Elsass.

Neues Jahrb., 1878, 851.