Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 263]

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SOURCES MINÉRALES DE VICHY

actuel. C'est, nous nous en sommes assuré, la déviation du Sud-Est qui donna naissance à l'ancienne source du PuitsSornin (*). Quant au ravinement souterrain du Nord, il a toujours offert un point de moindre résistance très dangereux pour la stabilité de la source. En certains points du sous-sol de l'ancienne galerie, il est rempli par un mélange vaseux de sables et de marnes, tellement inconsistant qu'une barre de fer de 14 mètres y est descendue par son propre poids. Des travaux de consolidation y ont été pratiqués au commencement du x vie siècle; ils consistaient en corrois de terre glaise, parfaitement établis. « En 1781, la source s'y créa subitement une issue, se déplaça en totalité et parut dans une cave de l'hôtel Chaloin. Ce fait résulta d'une tentative de relèvement du niveau d'emploi, qui coïncidait alors avec le niveau du sol actuel de l'établissement ("). On ramena la source en entou. rant la partie supérieure de sa lanterne d'une ceinture très épaisse en glaise corroyée, sur laquelle on éleva une maçonnerie de briques fondée sur des cadres en bois. Ce travail nécessita de nombreuses réparations. Mais il fut peu à peu consolidé par les incrustations, et, en 1819, il fut

possible de relever la source à 1-,56 au-dessus du sol,

niveau qu'elle conserva jusqu'à l'exécution du sondage du Parc, en 1844. « Ce fut donc sur un fond vaseux, pourri et mobile, sous les fondations mêmes de l'établissement, que durent être construits les massifs de béton destinés à former barrage contre les déviations latérales. Les eaux de l'Allier ne nous ont pas

permis d'aller au delà des croûtes concrétionnées (5-,2o à 5"',7o au-dessous du sol), et force fut de s'établir en quel(*) Cette source avait fait apparition, vers ,836, près de l'angle Sud-Est de l'établissement thermal (voir p. 505). (") Ce niveau, pris comme repère pour toutes les cotes relatives au Puits-Carré, est l'altitude 259,04. Le sol de la galerie des sources est à 0',50 en contre-bas.

ET DES ENVIRONS.

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ques points sur les sables vaseux du Nord et du NordOue«stL.: lanterne du Puits-Carré, lit-on plus loin dans le même rapport, présentait, au moment des travaux de

1845-46, un fond de sable vaseux avec débris concrétionnés.

Ce fond était très incliné du Nord au Sud ; les griffons s'y

faisaient jour au pied de la paroi Sud, qui était en surplomb. En 1847, cette paroi, mise à découvert, jusqu'à 4m,o5 au-dessous du sol repère, pendant un épuisement de la source, dont on voulait déterminer le débit à ce niveau, s'éboula : le fond de la lanterne fut encombré et les griffons furent couverts de déblai. Il en résulta une dimi-

nution de débit, que l'on ne put combattre que par un dévasement du fond de la lanterne et par quelques coups de petite sonde poussés à environ 15 mètres de profondeur au-dessous du sol. C'est surtout depuis ces éboulements que les griffons du Puits-Carré, qui se portaient vers le Sud-Est en 1845-46, accusèrent une tendance à dévier vers le Nord. Un nouvel éboulement des parois de la lanterne

se produisit en 185 1, à la suite d'épuisements poussés jusqu'à 4',62 au-dessous du sol repère pour mesurer le débit de la source; il n'y a pas été remédié par un dévasement .. En 1855-54, le Puits-Carré fut mis en communication directe avec les bâches destinées à emmagasiner l'eau mi-

nérale, par une nouvelle galerie souterraine, ouverte au travers des massifs de béton établis en 1845-46, et son ni-

veau fut fixé à 3',2o, avec faculté de la relever à 2',92, au-dessous du sol repère, pour alimenter les bâches par écoulement naturel.

A. ce dernier niveau, son débit oscillait entre 237 et 245 mètres cubes par 24 heures, le puits du Parc étant fermé.

Mais à la suite des travaux exécutés sur la GrandeGrille, il tomba au chiffre de 2o4'n',o4o, celui-ci étant à son