Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 184]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

544

EMPLOI DE LA DÉTENTE

La machine d'Eboulet au contraire était sous ce rapport

en bon état; et l'on peut admettre, en prenant la moyenne des deux premières expériences, que dans une machine d'extraction pourvue d'une distribution à tiroirs, sans avance ni recouvrement, et marchant à grande vitesse, la contre-pression moyenne s'élève à 1,055 -I- 0,559 de la pression absolue moyenne.

Le travail brut sur les pistons ou travail indiqué d'un kilogramme de vapeur était en moyenne de 6.26o kilogrammètres dans les machines d'Eboulet et de 5.898 dans celle du puits Saint-Joseph, celle-ci, il est vrai, étant en mauvais état. Le travail utile en houille élevée était par kilogramme de vapeur de 4.510 kilogrammètres à Eboulet, et de 2.729 kilogrammètres à Saint-Joseph. Les charbons dont on se sert à Ronchamp, comme dans la plupart des mines de houille, pour le chauffage des chaudières, sont choisis parmi les qualités tout à fait infé-

rieures et ne produisent pas plus de 5 à 5,5 de vapeur

par kilogramme de combustible brûlé (*). Le poids de houille brûlée par cheval utile ressort ainsi

et à

Zi.3to

1 270.000 -52.729

OU

12',53 à Éhoulet

OU

1971 à Saint-Joseph.

Pour élever 1.000 kilogrammes à Ioo mètres de hauteur, on brûlait donc en 1874 12,53 et

2,7 19,71

2,7

545

Telles sont les consommations que l'on déduit de l'examen des diagrammes. En réalité, on brûle beaucoup plus de charbon que ne l'indiquent les chiffres cidessus, à cause de la dis-continuité du travail des machines.

S. 13.

Pendant le jour, même quand l'extraction marche en plein, les arrêts ont une durée au moins égale à celle de la marche; pendant la nuit ils sont plus fréquents et surtout beaucoup plus prolongés. En fait, une machine qui extrait par jour 5oo tonnes de 5oo mètres de profondeur ne travaille pas plus de quatre heures sur vingt-quatre. Les pertes de chaleur provenant du refroidissement des tuyaux de conduite et des cylindres, des fuites, de l'entretien du feu, sont six fois plus considérables, relativement au poids de vapeur envoyée aux cylindres que dans une machine à mouvement continu.

La moyenne des six derniers mois de 1874, donne, pour l'extraction journalière du puits d'Eboulet 157mrle,,5 de la profondeur de 517 mètres. 95,onnes,5 (y compris l'eau) de la profondeur de 562 mètres,

ce qui équivaut à 1.551 tonnes élevées à Io° mètres de hauteur.

1 270.000 5

DANS LES MACHINES D'EXTRACTION.

ou

11-',64

ou

7',3o à Saint-Joseph.

Éboulet

(*) De nombreuses expériences exécutées par la Société industrielle de Mulhouse ont montré que le rendement courant d'un ki-

On a fait en outre 22 cordées pour l'entrée et la sortie des hommes. En admettant' que le travail positif de la montée soit égal au travail négatif de la descente, et que le travail résistant développé par la machine et les appareils soit le même que dans la marche ordinaire, c'est-àdire soit de 454. 000 kilogrammètres par cordée, on trouve que le travail demandé à la machine pour ces 22 cordées équivaut à un travail utile de 96 tonnes élevées à 100 mètres de hauteur. logramme de houille marchande de Ronchamp est de 7',5o de vapeur par kilogramme brûlé sur la grille. A la houillère on ne brûle aux chaudières que des boues de lavage et des charbons schisteux qui tiennent de 5. 5 55 p. Io° de cendres.