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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES
Cette idée (i) avait provoqué à une époque déjà ancienne des essais de la part de Cagnard-Latour, Manoury-d'Ectot; du Tremblay. M. Hugon s'en est inspiré dans sa machine à gaz avec injection d'eau. Elle a été réalisée d'une manière systématique dans l'aéro-vapeur de Warsop ;4. Une pompe y comprime de l'air à travers les barreaux creux de la grille et un serpentin de la boîte à fumée jusque dans un tube percé de petits trous qui règne sur le fond du générateur. Cette disposition avait pour but de contrarier par l'agitation l'agglomération du tartre, mais elle ne paraît pas avoir eu beaucoup d'efficacité sous ce rapport. En outre, la présence de l'air paralyse, comme on le sait, le fonctionnement de l'injecteur Giffard. M. Marchant a fondé encore sur la même donnée sa machine
nuage blanc (3). Dans cet appareil, l'air était plusieurs fois comprimé, puis refroidi dans l'eau, pour s'y charger d'humidité ; finalementle mélange était chauffé dans un serpentin avant son admission dans le cylindre. Machines à vapeur combinées. - Depuis longtemps on avait cherché à utiliser la chaleur latente que la vapeur d'eau abandonne dans le condenseur, pour régénérer un fluide élastique à l'aide d'un liquide plus volatil, en utilisant ainsi encore une partie de ces calories qui eussent été sans cela définitivement perdues. De cette manière, en abaissant la température finale, on améliore le coefficient économique d'une manière certaine, tandis que si l'on ne considère un tel fonctionnement qu'entre des températures fixes, la chute de chaleur par cascade revient en théorie absolument au même que le mode ordinaire. En pratique on y trouvait l'avantage d'avoir des cylindres plus courts, mais d'un autre côté l'inconvénient d'augmenter les résistances passives. De plus, les liquides employés présentent toutes sortes d'inconvénients extrêmement graves. Ils sont coûteux, inflammables, antihygié-. Furno, Bulletin de la Société des anciens élèves des écoles des arts el métiers. Bergeron, Mémoires de la Société des ingénieurs civils. Congrès de l'Association française à Bordeaux, page 202. Henderson, Journal of Franklin Instituts, 1873. On Warsop aero-steam engins, by Humes. London Association of foremen Engineers, novembre 1809. Institution of mechanical Engaîeers, novembre 187o, Eaton (Times du 3 février i87o, et British Association, 1873, section G). Mechanics Magazines, io juin 1870 et 18 novembre 1871. Revue universelle des mines et des usines, tome XXVIII, page 465.
ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.
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niques ou même toxiques. Les mécaniciens étaient obligés d'employer dans la soute aux machines la lampe de sûreté de Davy, et
parfois on a dû y avoir recours aux appareils de sauvetage de mines destinés aux milieux irrespirables. Les liquides suivants ont été essayés sous ce rapport : l'éther sulfurique (1), le chloroforme (9,), le chlorure de carbone (3), le sulfure de carbone (4), l'esprit de bois (5) et l'acide sulfureux (6).
Machines à gaz. - La machine au gaz de l'éclairage (7) associe naturellement ce fluide à une certaine quantité d'air. Elle peut en quelque sorte être considérée en principe comme une machine à air dans laquelle le générateur est confondu avec le cylindre, en raison du mélange intime de cet air avec un combustible spécial, aériforme comme lui. Cette idée remonte (8) à Lebon, ingénieur des ponts et chaussées (/799). Après des essais de Rivaz en 1807 (9), Samuel Brown en 1823 (no), Demiohelis et Monnier en 18!to, Talbot
(18/to) et Cristoforis (ii), on arrive comme véritable réalisation
(1) Par du Tremblay, sur le navire qui portait son nom, en 184o. Une machine fixe a fonctionné également à la cristallerie de la Guillotière (Manuel du condenseur de machines à vapeur combinées ou machines binaires, par Paul-Vincent du Tremblay, Lyon 185o). Rapport de George Rennie, 1852.
Rapport de E. Gouin sur l'essai du navire le Brésil, 1855, lithographié. Mémoire de James Janneson à l'Institut des ingénieurs civils de Londres,
février 1859,
(a) Par Lafond, lieutenant de vaisseau sur le navire le Galilée. (3) Par du Tremblay. (41 Par M. Ellis, en Amérique (Sonnet : Dictionnaire de mathématiques appliquées, page 734; Macquorn Rankine : Manuel de la machine à vapeur, note de M. Richard, page 683). (5) Par M. Frot, ingénieur de la marine (Bulletin de l'Association scientifique, mars 187o, page 170), 16) Proposé en 1878.
Armengaud jeune : Conférence sur les moteurs à gaz à l'Exposition
de 1878, Paris, 1879, Imprimerie nationale. Historique de ces machines par M. Tresca. Notice de M. Gaudry.
Struve : Essai théorique et pratique sur la dilatation des gaz, et étude
des perfectionnements apportés récemment aux moteurs à gaz, t865, in-8.. Dionosotti et Bottiglia : Sur le prix de revient de la force motrice du ga (l'Ingegneria civile, tome X, page s83). Cazin : Expériences sur les moteurs à gaz (Les mondes, 1866 et 1868). Brevet de Lebon, en 1799. (g) Jules Armengaud, Aéronaute, avril 1878, page 113. (ta) Ibidem, page 112.
(II) Ibidem, page II/.