Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 96]

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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

En ce qui concerne la pose des tubes on tend à substituer au martelage qui est assourdissant dans les ateliers l'emploi des actions silencieuses et continues. Les machines hydrauliques de Twybill, les presses de Piedbuf, l'expanseur Dudgeon (1) sont employés dans ce but. Les tubes amovibles de Beresilorf facilitent le nettoyage toujours difficile même avec les masses tubulaires amovibles d'un seul bloc telles que celles de Thomas et Laurens, Weyer et Laureau, Farcot (Exposition universelle), etc. Chaudières sectionnelles. On a introduit, sous le nom cl, chaudières sectionnelles, une sorte d'intermédiaire entre les gé.

nérateurs tubulaires et les batteries de grands corps de chaudières. On y emploie un nombre assez grand de récipients beaucoup plus importants qu'un tube mais incomparablement moins qu'un corps de chaudière proprement dit. Je citerai à cet égard

les systèmes Davie, Howard (2), Wigrill, Shepherd. Dans ce dernier, les réservoirs ont la forme d'urnes ou de troncs de cône posés sur leur petite base. Ils ont 2 mètres de haut et o,60 suivant leur grand diamètre. Ils sont assemblés dans le bas par un

tuyau d'alimentation et en haut par une conduite de prise de vapeur. Les dépôts s'accumulent à la partie inférieure qui est disposée en vue d'une visite facile. Chaque urne correspond à peu près à une force de trois chevaux. Chaudières inexplosibles. On sait que ce terme sert à désigner des générateurs dans lesquels les tubes, au fief' de garder leur individualité, sont assemblés tous ensemble, ou par groupes, en forme de serpentin, et parcourus par une quantité d'eau trèslimitée. Tantôt les joints se trouvent à l'intérieur du massif pour éviter le refroidissement, tantôt on les place en dehors pour faciliter la surveillance et les réparations. Parmi les appareils de cette catégorie, le type Belleville est trop répandu pour qu'il y ait lieu d'y insister ici (5). Mais il n'est que juste de mentionner l'excellent service que ces générateurs ont effectué pendant la campagne de l'Exposition, avec une force qui atteignait par moments 450 chevaux et une production moyenne les encrassements; en outre, l'emploi de la fonte doit être proscrit au point de vue des explosions.

(i) Revue universelle des mines et des usines, tome XXIX, page 272. Qu'il ne faut pas confondre avec la chaudière inexplosible du même constructeur analogue, au type de Belleville (the Engineer, 1875, page 25). Delaunay, Les mondes, tome XXXVII, page 202.

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

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de e',77 de vapeur sèche par kilogramme de charbon maigre tout-venant.

Les chaudières Griffith (1.), Howard (2) , Perkins, Root et de Naeyer sont conçues sur des principes analogues. Un générateur tout récent en serpentin de Herreshoff est remarquable par son extrême légèreté. Il pèse, dit-on, 2'.,85 par cheval-vapeur, chiffre bien extraordinaire pour lequel je me borne à citer les sources de ce renseignement (3).

Le générateur Ponsard (A) remplace à la Chaudières à gaz. fois la grille et le charbon par un gazogène spécial. Le gaz combustible qui en provient est débité sous le corps de chaudière par des tubes percés de trous. Un récupérateur de chaleur fournit, en outre, de l'air chaud pour effectuer la combustion. On obtient une régularisation beaucoup plus grande avec tous ces petits becs de gaz qu'avec un torrent unique de flamme. Il est toutefois nécessaire d'apporter quelque attention pour éviter les coups de feu. Quant à l'économie, on n'y peut guère compter avec les chaudières à gaz

qu'à la condition d'une marche continue nuit et jour. Il est, en outre, asse2 difficile de développer des coups de collier (5).

Le générateur Muller et Fichet (6) a pour but d'éviter le refroidissement trop rapide des gaz mis en contact immédiat avec le métal avant que leur combustion ne soit intégralement effectuée, ce qui est une cause de production de fumées. Une chambre en briques réfractaires, maintenue à une température élevée, assure la réaction complète sans excès d'air réfrigérant comme dans les appareils ordinaires. C'est alors seulement que les gaz chauds sont admis le long de la chaudière.

Le générateur Fontaine, chauffé au gaz de l'éclairage, mérite The Engineer, 1874, page 150.

Chabaud, Bulletin de la Société de l'industrie minérale, 2' série, tome III, page 121.

Engineering, 1874, page 73. Brochure spéciale de M. de la Tréhonnais. Aéronaute, avril 1379, page 95. Engineering, 7 février 1879. Engineer, si avril 1879. Les mondes, tome XLYIII, page 602. Engineer, 1874, page 66. Les mondes, tome XXI, page 736, et XXXVI, page 480. Congrès tenu à Lille en 1876 et 1877, par les ingénieurs des associations de propriétaires d'appareils à vapeur. (G) Mémoires de la Société des ingénieurs civils, 1874, pages 670 à 711.