Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 84]

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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

assuré d'après cela, que quand la manivelle passera 1)ar les

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEDR. posi-

tions en question A A A,,... le tiroir se trouvera nécessairement

à celles B B B,,... que l'on a voulues pour lui.

Seulement, on

s'exposerait avec ce mode de commande à, une grande dureté. Or il arrive en pratique que la courbe C1C2C3,... diffère très-peu d'un

arc de cercle ayant un certain centre D, et par suite un

rayon

DC. On réalisera donc très-apivoximativement la distribution demandée, en même temps qu'on évitera la dureté dont je viens de parler, si on relie simplement par une bride DG la tête G du compas au point fixe D. Actuellement concevons qu'après avoir étudié ce mode de distribution, ou, suivant l'expression consacrée, ce cran de détente, on en veuille réaliser un second différent. En répétant le même procédé on sera conduit à un nouveau centre D' avec une bride D'e,

qui généralement n'aura pas la même longueur que DC. De là naîtrait une complication fâcheuse pour la réalisation effective.

Mais si l'on remarque qu'il suffit ordinairement, au lieu d'une série nombreuse de positions B1, B,, B... du tiroir, de ne s'occuper que des deux instants B, et B, où l'on veut couper la vapeur, la courb,

C1C0C... que nous avons considérée comme un cercle, ne sera plus déterminée que pur deux points G, et C,. Il s'ensuit que l'on restera maître de disposer du rayon de ce cercle, et par suite de lui conserver une longueur constante D'C ---= DC. fl suffira donc pour passer de la première marche à la seconde, de faire en sorte que le centre fixe D puisse être déplacé en D' en continuant à se

servir du même lien DC. Pour une troisième, pour une quatrième.., marches, on conservera toujours cette même bride De= IfC=D"C.,__ avec des centres fixes nouveaux D", D'",... On voit dès lors que pour les réaliser il suffirait encore d'engager le point fixe D en guise de coulisseau dans une rainure présentant la forme de la courbe ainsi trouvée DD'D"D... Mais cette fois-ci encore on se contente pour plus de simplicité de déterminer le cercle de centre E et de rayon ED qui s'approche le plus de l'arc DD'D"D",... et alors il suffit d'établir une barre de relevage ED pivotant sur le centre absolument fixe E, et amenée par un système de relevage quelconque dans les diverses positions ED, ED', ED",... caractérisant les diverses marches que l'on a voulu réaliser. Ajoutons enfin que le compas, que j'ai imaginé pour faciliter l'explication, n'existe pas en réalité. A sa branche BO, qui relie l'ex-

trémité C de la pièce AC à un point B de la tige du tiroir, on substitue une coulisse circulaire pratiquée sur cette tige autour

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du point B et avec le rayon BC, ce qui revient exactement au même. De plus la pièce AC elle-même est constituée par la queue d'un collier d'excentrique, qui a pour centre de courbure le point A pris sur le prolongement de la manivelle motrice de l'autre côté de l'arbre O. On voit dès lors que l'on n'a plus pour le fonctionnement normal à un cran déterminé, ainsi que nous l'avions annoncé, qu'un seul excentrique A et une seule articulation C. Un avantage essentiel de cette solution est d'assurer la parfaite

égalité des deux admissions, directe et rétrograde, indépendamment de l'influence de l'obliquité. Cela est évident puisqu'on dispose absolument des instants B, et B, où l'on coupe la vapeur. Un autre avantage consiste à avoir les avances à l'admission parfaitement constantes, encore bien, ainsi qu'il a ét,, expliqué qu'on ait renon,-;é dans la détermination de la courbe c,C,C,C,... à se servir des instants C, et qui caractérisent ces avances, pour

n'employer que C, et C,. Cependant les avances n'en sont pas moins constantes. En effet, l'avance à l'admission se mesure au point mort, lorsque la manivelle OA est sur l'alignement même de la tige du tiroir en un point que j'appellerai A,. A cet instant le compas est replié sur lui-même et refermé, CA coïncidant avec CB. En effet, on a CA = CB; or B ne quitte pas la ligne droite de la tige; le point mobile A s'y trouve pour le moment en Ao; si donc B ne coïncidait pas avec A on aurait deux obliques égales CB et CA0 menées d'un même point C à une droite et d'un même côté, ce qui est im-

possible. On voit donc que le tiroir B se trouve toujours dans la même position Ao pour le point mort de la manivelle, quelle qm,

soit le cran de marche D, D', D"... C'est précisément ce qui

constitue la constance des avances. M. Chodzko a publié (1) une étude théorique intéressante dont les résultats s'appliquent à ce genre de distribution.

Distributions par robinets. - Toute distribution suppose naturellement un organe qui se meut aux environs de l'ouverture pratiquée dans une paroi. Ce mouvement peut être normal ou tangentiel à cette paroi. S'il est normal, on obtient les soupapes. S'il est tangentiel, trois sortes de surfaces seulement, d'après une loi géométrique nécessaire (o), peuvent être employées pour ce glissement : les cylindres, les surfaces de révolution et les sur(r) Bulletin de la Société de l'industrie nzinérale, 2e série, tome VII, p.38 r. (2) Haton de la Goupillière, Traité des nzécanismes, page 64. TOME XVI, 1879.