Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 70]

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116 PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES manière à pouvoir réduire le personnel et à assurer en même temps l'uniformité des résultats.

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

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de phosphates dans lesquelles on est gêné par la pénurie d'eau stagnante, ou lorsqu'on veut éviter de troubler les rivières. On rassemble toutes les eaux dont on dispose dans une fosse.

Les transports se simplifient également. On recourt le plus possible, pour les effectuer, à des monte-charges, norias, vis, toiles sans

Le wagonnet sur lequel est monté le trommel, et qui a été se rem-

fin, etc., ainsi qu'au moyen très-commode de l'entraînement dans des conduits suffisamment inclinés, par un courant d'eau rapide.

plir à la tranchée, y descend au frein sur ses rails et s'y trouve immergé. Une courroie, actionnée par une locomobile, met l'ap-

Les principes généraux de la préparation mécanique ont été beaucoup élucidés par l'esprit si net de Gallon. La mort de mon

pareil en rotation. Le débourbage s'opère ; les noyaux seuls restent

illustre maître, qui a été un véritable deuil pour le Corps des mines, en interrompant la publication de son beau Traité d'exploitation des mines l'a empêché d'y aborder ce sujet, qui en eût été la conclusion naturelle. Cette lacune vient d'être très-heureu-

dans le cylindre qui est muni de poignards. La vase est mise en suspension dans l'eau ; le sable et les grains de phosphate tombent à travers les trous dans deux caisses latérales à fond incliné, fermées par une trappe verticale. Les trépidations de l'appareil, mal calé dans de telles conditions, contribuent à opérer un classement par densité. Les phosphates fins se trouvent ainsi réunis au con-

sement comblée, à la demande de NP' veuve Gallon, par M. Boutan, M'aide de ses propres observations et des notes laissées par l'auteur. Ce jeune ingénieur a développé avec un véritable talent cette matière délicate dans un troisième volume ajouté par lui à l'ouvrage, comme il l'avait fait déjà pour le Cours de machines de Gallon, en

conduit par le prolongement de la voie ferrée au point de déchar-

le complétant par la théorie de la résistance des matériaux.

gement, d'où il revient ensuite au chantier pour recommencer

Les ateliers de scheidage, autrefois laissés dans un état déplorable, sont aujourd'hui plus soignés au point de vue de l'installation matérielle des ouvriers, dont le travail donne par cela seul de meilleurs résultats. Le klaubage se fait parfois sur des tables sans fin, à lames articulées et à mouvement rectiligne très-lent, moins fatigant pour les yeux que la rotation des anciennes tables tournantes. On a établi de tels appareils à Lens, à la Prugne (Allier), etc. Les wagons se déversent au chevet de ces tables, et un joug sous lequel elles passent dans leur mouvement assigne aux matières une épaisseur uniforme. Aux grands triages de Mariemont et de Bascoup, on a installé Scheidage.

d'énormes plaques tournantes. La benne y déverse son chargement.

Un joug égalise les matières, des socs fixes les labourent de dis-

tance en distance pour en renouveler les surfaces au fur et à mesure de leur épuration par des gamins ou des filles, et, quand la

révolution est accomplie, un arrêt oblique déverse tout ce qui reste dans une trémie qui conduit aux wagons. En fait d'appareils débourbeurs, je citerai pour sa nouveauté le trommel Baye (1). Il est destiné aux exploitations Débourbage.

Maton de la Goupillière, Bulletin de la Société d'encouragement,3e série, tome I, page 6o5.

tact de la trappe. Ils se présentent, par suite, les premiers, et peuvent être facilement recueillis quand on lève celle-ci pour vider les sables après que l'on a remonté le wagon et qu'on l'a son fonctionnement.

Broyage. En dehors des broyeurs bien connus de tout le monde, je citerai l'appareil Vapart, analogue au pulvérisateur Carr, avec un

dispositif un peu différent et pour lequel on annonce une moins grande consommation de force motrice (1).

Le triturateur Anduze (2) est formé de deux meules, l'une gisante, l'autre tournante, mais situées dans un plan vertical. Elles sont munies de saillies pyramidales qui engrènent et broient la matière déversée entre elles par une trémie. Le broyeur-frotteur construit aux ateliers Crozet-Fourneyron consiste en une meule roulante dont le profil méridien, au lieu

d'être une ligne droite parallèle à l'axe de révolution, est une courbe très-ondulée. Le pulvérisateur Schwartzmann , employé à Ammeberg. est formé d'un disque pris entre deux cylindres. La différence des vitesses du disque aux divers points de la longueur des cylindres, crée une sorte de torsion favorable au broyage. Le bocard d'Australie (5) a ses flèches libres, avec un mentonnet

régnant en forme de disque tout autour. Il est pris de biais par (s) Compte rendu mensuel, avril 1877, page 14. (e) Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome LXXXII, page 956. (3) Pihet, Bulletin de la Société d'encouragement, e série, tome IX, p. 68r.