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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES
moyen de l'électricité (i.). Bien qu'il n'ait pas encore fonctionné dans les mines, il paraît appelé (pour celles qui ne sont pas grisouteuses, à cause des étincelles) à y jouer un jour un rôle d'une értaine importance, en raison de l'extrême facilité de la mise en communication qui se réduit à un fil conducteur. Celui-ci met en relation deux machines de Gramme, l'une directe, l'autre intervertie. La première change le travail en électricité dynamique et la seconde opère la transformation inverse. Le rendement atteint dès à présent, dans les cas les plus favorables, 6o p. 100, résultat très-remarquable pour une innovation qui est encore aussi rapprochée de ses débuts.
§ IX. - Aérage, éclairage, accidents. Aerage, éclairage, coups de feu, incendies. A la suite d'une loi votée par les Chambres, une commission spéciale a été instituée par le Gouvernement pour l'étude des moyens propres à prévenir les explosions de grisou. J'ai été chargé dans sa première séance de rédiger un rapport développé destiné à préciser l'état
de la que,tion et à servir de point de départ à ses travaux. J'ai cherché dans ce travail à présenter autant que possible l'état des connaissances actuelles sur la composition et les propriétés du grisou, sa pression et son mode de dégagement, l'influence des variations barométriques, le rôle des poussières de charbon, l'aérage naturel ou artificiel et ses relations avec la méthode d'exploi-
tation, l'éclairage, les moyens avertisseurs de la présence du gaz, les coups de feu, les procédés de sauvetage, les appareils respiratoires et les incendies souterrains. Ce rapport a été distribué par les soins de l'Administration des mines à un grand nombre d'ingénieurs et d'exploitants. Il a donc déjà reçu une première publicité. De plus, il .paraît probable que dans un délai prochain il en sera publié dans ce même recueil une seconde édition, après un remaniement destiné à rendre compte des travaux de la commission et des documents nouveaux qu'elle a reçus en réponse à l'envoi de la première. On comprendra facilement d'après cela que si j'abordais ici les
diverses questions que je viens d'énumérer, je ne pourrais que (t) Tresca, Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome LXXX VIII.
Bulletin de l'association scientifique de France, e 607, et Bulletin de la Société ceenccuragement, 3 série, tome VI, page 378. Imbert, Compte rendu mensuel, juillet t89, page t65.
ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.
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faire double emploi avec ce travail qui est très-étendu et que je serais obligé de réduire considérablement pour le faire rentrer sans trop de disproportion dans le cadre de la revue actuelle. Je crois donc préférable, pour tout ce qui concerne ces différents sujets, de me référer simplement au rapport en question, et de me borner ici à parler des divers genres d'accidents qui n'ont rien de commun avec le feu.
Accidents divers. Le volume de la Statistique de l'industrie minérale (il, qui vient d'être publié par l'Administration centrale, sous la direction de M. l'ingénieur des mines Keller, fournit pour l'année 1875 des documents très-intéressants sur le nombre des accidents survenus en France dans l'exploitation minérale. Nous les résumerons dans les tableaux suivants. La proportion des hommes tués sur 1.000 ouvriers a été la suivante Combustibles minéraux Minerai de fer. Autres substances
2.06 1,96 1,57
Ensemble des mines
Minerais de fer non concessibles Pierre à bâtir, gypse, etc Ensemble des carrières souterraines Minerais de fer non concessibles
2,03 1,30 1 99 1,95 1 01
Tourbe
003
Substances diverses
0,76
Ensemble des exploitations à ciel ouvert
0,58
MOYENNE DE TOUTES LES EXPLOITATIONS MINÉRALES..
.
.
1,38
Le nombre absolu des morts était de 243 pour les mines, tai pour les carrières souterraines, 66 pour les exploitations à ciel ouvert, c'est-à-dire en tout 353. Quant à la manière dont se répartit cette mortalité suivant les divers genres d'accidents, elle est représentée par le tableau suivant: (L) Paris, Imprimerie nationale, 1878, pages xxxv â xxxix.