Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 23]

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PROGRÈS RÉCENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

on la fit déterminer par la main d'une petite fille de trois ans. On vit s'élever sur le champ de la déflagration une colonne d'eau pulvérisée de 25 mètres de hauteur en moyenne et de près de ho mè-

à exiger une haute paye. L'entretien des appareils est coûteux et nécessite le plus souvent la présence permanente dans le poste d'un ouvrier spécial pour éviter de grandes perles de temps par suite des moindres avaries. Des séries de prix de revient très intéressantes ont été publiées à cet égard par les exploitations de Bessèges (1), Bézenet (2), Cessons et Trebiau (5), Nceux (A), Bon-

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tres au centre. Le bruit et la commotion furent très faibles. On n'eut à regretter aucun dégât dans la ville, et le succès le plus comnlet couronna cette belle opération.

champ (5), Trelys (6), Saint-Gothard (7). La dépense, presque toujours

Perforateurs. - Depuis le percement du Mont-Ce-nis, la question

de la substitution du travail mécanique à celui de l'homme pour le forage des trous de mines s'est de plus en plus imposée à l'attention. De nombreuses discussions ont été engagées sur la comparaison de ce mode avec les procédés ordinaires. En ce qui concerne

la rapidité de l'avancement, il ne peut y avoir qu'une seule manière de voir. lia vitesse, toujours doublée, a été parfois quadruplée. Dans les beaux travaux de Cessous et Comberedonde, le rapport des vitesses a même atteint, à un certain moment, le chiffre de 7,68. L'avantage est donc décisif, et il exerce souvent une influence indirecte sur le point de vue économique (t). Mais quant au coût immédiat de l'opération, la plupart du temps la perforation mécanique est restée dans une infériorité marquée

par rapport aux anciens procédés. On a même vu parfois des exploitants y renoncer pour reprendre le travail à, la main. Il est, en effet, fort évident d'abord que si, par irréflexion, on surchargeait une exploitation d'une faible importance de la dépense considérable et peu susceptible d'atténuation que nécessite l'établissement de l'outillage à l'air comprimé, on irait volontairement

au-devant d'un échec. Mais, en outre, certaines causes permanentes contribuent au défaut d'économie, bien que quelques-unes soient, sans doute, susceptibles de quelque amélioration. La dépense de poudre est augmentée. La section nécessitée pour l'installation des perforateurs est parfois plus grande qu'il n'eût été nécessaire sans cela. L'ébranlement des parois, plus profond qu'avec le mode ordinaire, finit au bout de quelque temps par rendre l'en-

tretien plus coûteux. La difficulté de l'aérage, les vapeurs- nitreuses, les poussières, le bruit assourdissant, disposent les ouvriers ()) M. Burat en cite un exemple remarquable (Situation des houillères de Blanzy en 1877, page 82; Baudry, 1878). Le travers-bancs du niveau 295 du Magoy a pu être exécuté en huit mois et demi, tandis que par les moyens ordinaires il aurait exigé vingt mois. Or les onze mois et demi gagnés de cette manière ont permis de fournir 190.000 hectolitres qui n'auraient pu être obtenus si les travaux n'avaient pas été aérés par le percement du travers-bancs. On a calculé que le bénéfice réalisé par ce fait s'était élevé à i38.0oo francs.

supérieure de moitié, a été parfois jusqu'au triple. La grande dureté des roches constitue naturellement la condition la plus favorable à l'emploi des moyens mécaniques. Pour ce motif, on ne doit pas accepter comme définitif l'insuccès de certaines tentatives faites dans des mines métalliques. M. Garnier vient d'introduire les perforateurs à Vialas et n'a eu qu'a s'en féliciter.

Quant aux modèles proposés, on peut dire qu'ils sont devenus littéralement innombrables (8). Nous pouvons les classer en trois genres, très inégalement représentés du reste comme nombre. En premier lieu, les perforateurs a la main, tels que les percuteurs Delabaye et Behrens (9) et les appareils rotatifs Liche-t, Abegg, Schwetzka, von Balzberg (10), et le vilebrequin des

mines de Trets.

En second lieu, les perforateurs mécaniques rotatifs, dérivés plus ou moins directement de l'appareil à diamants noirs de Leschot qui était mû par la force hydraulique (il). On peut rattacher Compte rendu mensuel, mai 1877, page 20, -Ibidem, août 1877, page 7. Ibidem, novembre 1876, page 22. Ibidem, janvier 1877, page 9.

Bulletin de l'industrie minérale, 2° série, tome II, page 432. Compte rendu mensuel, mars 1877, page 4. Revaux, Annales des nzines, 70 série, tome XV, page 45o.

Hasslacher (Zeitschrift fur den Berg, Hütten und Salinenwesen, tome XVII, I'. livraison), traduit par Pernolet (Annales des mines, 6° série, tome XVII, page 5)9). Pernolet Articles sur la perforation mécanique (Annales des vaines, 7° série,

tome I, pages 17 et 283; Bulletin de la Société de l'industrie minérale, e série, tome I, page 38i; tome II, page i; tome III, page 596; Bulletin de La Société d'encouragement, novembre 1875, page 605). Article de Habets sur les perforatrices (Revue universelle des mines et des usines, 1877, tome I, page 63). Havrez (Ibidem, 1876, tonie I, page 489/ Cebu Gesteinbohrmaschinen, par Stappf (Stockholm, chez Bonnier, 1859). Callon : Cours d'exploitation des mines, tome I, page 211. (no) Revue universelle des mines et des usines, tome XXX VI, page 89.

(ii) Supplément au Traité de Ponson, sur les mines de houille, tome 1, page 55.