Annales des Mines (1879, série 7, volume 16) [Image 16]

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PROGRÈS RÉGENTS DE L'EXPLOITATION DES MINES

ET DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES A VAPEUR.

deurs dans des conditions supérieures à ce qui se faisait jusqu'à ce jour. Il est à vis et encliquetage, et consiste en un véritable crochet de tour dont la tige d'acier glisse à frottement doux dans une mortaise carrée et horizontale ménagée dans un manchon cylindrique en fonte qui forme porte-outil. Ce manchon tient à une vis à gauche reliée à la sonde et munie à son extrémité inférieure d'une sorte de toupie, laquelle, en descendant par la rotation de la vis, fait sortir insensiblement la pointe du crochet d'acier. Le manchon est garni, à sa partie inférieure, d'un encliquetage qui, à la façon des clefs Breguet, fonctionne de la manière suivante. Quand on tourne la sonde de droite à gauche, l'encliquetage entraîne le manchon, sans que la vis puisse se mouvoir, dans le sens suivant lequel l'outil détache un copeau dans la tôle. Au tour sui-

se mélanger à celle des parties supérieures pendant la remontée, puisque le sens du mouvement tend alors à appliquer les soupapes sur leurs sièges. Cet ingénieux appareil se complète par deux petits robinets placés sur les deux fonds et permettant de transvaser l'eau du récipient à l'abri du contact de l'air. MM. Glorieux et Deutscher ont construit un équipage de sonde destiné principalement à écarter les dangers de déviation. Le trépan est deux ou trois fois plus lourd que dans les anciens modèles du

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même diamètre. Il est surtout caractérisé par un guidage plus rigoureux obtenu par l'emploi d'un nombre variable de dents repasseuses

disposées en croix et échelonnées le long d'une tige qui atteint 5 mètres de longueur. L'appareil à chute libre a également été modifié en raison du poids exceptionnel de ce trépan (1).

vant, le crochet ne mordant plus, on détourne la sonde d'un

La dynamite commence à rendre de grands services pour la

sixième de tour, c'est-à-dire d'une dent de l'encliquetage. Le man-

destruction des objets tombés dans un trou de sonde, quand on ne peut parvenir à les retirer. L'instantanéité de ses effets permet en effet une attaque irrésistible au contact, sans propager à une trop grande distance la désorganisation générale. M. Lippmann s'en est également servi pour l'élargissement au-dessous d'une colonne de tubes, pour le travail courant en vue de préparer par le fendille-

chon, arrêté par un petit galet excentrique, ne se laisse pas détourner, la vis à gauche descend d'un sixième de son pas avec son cône, qui fait avancer la pointe du crochet d'environ un dixième de millimètre sur la profondeur duquel il va mordre de nouveau en faisant encore un tour en avant, et ainsi de suite jusqu'à l'entière section de la tôle. Citons enfin l'éprouvette Lippmann, destinée à recueillir à toutes les profondeurs possibles l'eau dont on veut connaître exactement la composition. Elle se compose d'une sorte de carcasse en fer plat dans l'intérieur de laquelle se trouve suspendu, à l'aide de deux tourillons horizontaux placés un peu au-dessus de la moitié de sa hauteur, un cylindre vertical fermé à chacune de ses extrémités par un clapet qui s'ouvre de bas en haut. Dans sa position normale, les deux fonds sont hermétiquement clos. L'appareil est descendu

à la profondeur voulue à l'aide d'une corde attachée à la partie supérieure de la carcasse. Mais avant de l'introduire dans le trou de sonde, on a fait faire un demi-tour au cylindre et on le descend la tête en bas avec ses deux clapets ouverts. Il se laisse donc traverser par l'eau qui remplit le puits. Pour le faire basculer, au moment où il arrive au point intéressant, on a passé dans deux brides adaptées à cet effet sur la moitié supérieure de la carcasse, une cravate d'une certaine largeur d'un papier fort qui ne se détrempe que lentement dans l'eau. Ce papier, enveloppant la partie correspondante du cylindre, le tiendra vertical, mais renversé, jusqu'à ce qu'on déchire la cravate par quelques secousses imprimées à la corde. Le cylindre se renverse alors et les clapets se referment en emprisonnant l'eau du point en question, laquelle ne pourra plus

ment du fond l'action du trépan, ou encore pour ménager des chambres de dissolution à la base des sondages pratiqués dans des formations salifères (2).

Sondage au diamant. - Le nouveau procédé du sondage au diamant noir, dont la première idée est due à l'ingénieur suisse Leschot, se répand de plus en plus et donne des résultats remarquables par la rapidité jusque- là inconnue de l'approfondissement (3). Un avancement moyen de 5 mètres par jour, tout compris,

est très ordinaire. On a obtenu exceptionnellement 15 mètres de moyenne à Wallaf !Suède). Le chiffre de 33 mètres en vingt-

quatre heures a été atteint une fois pour un jour spécial, par M. Schmidtmann, directeur de la Continental dianzond rock boring Compte rendu mensuel des réunions de la Société de l'industrie minérale de Saint-Étienne, mai 1877, page 18. Lippmann, L'art du sondage, etc., page 23. Sauvage, Annales des mines, 7' série, tome VII, page 45i. Lodin et E. Gruner (Ibidem, page 479). Major Beaumont (Revue universelle des mines et des usines, de Cuyper, tome XXXV, page 376. Loriol (Compte rendu mensuel, 1875, page 8). Dupont (Annales des mines, 1[875),