Annales des Mines (1879, série 7, volume 15) [Image 296]

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A L'EXPOSITIDN DE 1.878.

LA MÉTALLURGIE

métallurgique, nous ne voulons pas amointions de l'Exposition possession drir le mérite des pays étrangers, depuis longtemps en Suède, la Russie, etc.); de ces industries spéciales (l'Angleterre, la fontes, fers et l'avons observé pour les mais ici, comme nous dignes d'attention : aciers, il se fait des déplacements d'industrie rapidement ces usines les États-Unis, par exemple, ont développé des forges et aciéries. comme ils ont fait

de l'influence A ces généralités ajoutons quelques exemples branches la sidérurgie sur les autres qu'ont exercée les progrès de de la métallurgie. production §§ I. Et d'abord, rappelons que les progrès dans la immédiatement introduits dans des hautes températures se sont antres) Les fours à gaz (Siemens et les usines à cuivre, à zinc, etc. alliages, s'appliquent aujourd'hui : à la fusion du cuivre et de ses minerais de zinc, et comme à celle de l'acier ; à la réduction des aux divers réchauffages des ateliers d'ouvraison. dit §§ H. Dans la construction des fourneaux, ce que nous avons qui s'observe aussi dans les usines des appareils sidérurgiques exemples, nous occupent. Pour n'en citer qu'un ou deux mentionnons:

certaines usines L0 Les réverbères construits récemment dans des mile traitement par rôtissage d'Allemagne (Tarnowitz), pour de charger, doux. Ces fourneaux, au lieu nerais de plomb riches et copié le travail, comme les anciens réverbères anglais dont ils ont jusqu'à 3 et à tonnes par une tonne de minerais, en reçoivent réverbères conservant les profils des opération : à cet effet, tout en construits plus solidement. anglais, ils ont été agrandis et construis en .2° Les fours à cuve, autrefois à gueulard ouvert, fermé, épais massifs de maçonnerie, se font aujourd'hui àgueulard parois métalliques colonnes, et souvent à avec prise de gaz, sur d'eau, toutes dispodans le voisinage des tuyères, avec aspersion à cuve ont sitions empruntées aux hauts-fourneaux à fer. Ces fours Pilz, etc.), agrandis (modèles Raschette, d'ailleurs été notablement leurs capacités inet soufflés à volumes de vent proportionnés à

i° accroissetérieures. De ces diverses modifications sont résultés : consommations ment de production journalière ; 20 réduction des frais d'ende combustibles et de main-d'oeuvre ; 50 réduction desdans le cas

tretien des appareils; le moins de pertes par fumées, du traitement des minerais de plomb, par exemple. retrouve §§III. Dans l'outillage ou dans le matériel des usines, on très-particumécaniques signalés au § 1V: la plupart des progrès

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lièrement dans les ateliers de laminage et étirage des feuilles, barres, tubes, fils, etc., de cuivre, laiton, plomb, etc. Mais ce qui est peut-être encore plus digne d'attention, c'est le nombre déjà grand des tentatives faites pour exécuter à la mécanique, ici comme dans le travail du puddlage et du Bessemer, les opérations métallurgiques elles-mêmes.

C'est dans la désargentation par le procédé du patinsonnage que l'on a le mieux réussi sous ce rapport. Au brassage du bain à bras d'homme, on a tenté d'abord, en Angleterre, puis en France (Laveissière), de substituer le brassage par outils mus mécaniquement dans l'intérieur du bain (premier type analogue au système de Lemut pour le puddlage). Cette première solution n'était pas sans inconvénients par la complication du mécanisme et les difficultés de son entretien. On lui a substitué, depuis quelques années, le brassage à la vapeur d'eau (système Luce et Rozan), décrit par l'un des inventeurs dans les Annales (1875, tome lIt, p. ,60). Cette dernière solution, qui rappelle le Bessemer lt certains égards, à mis quelques années à se faire admettre: on lui reprochait le défaut de donner des fumées et poussières gênantes pour le personnel ; mais elle est aujourd'hui pratiquée dans la plupart des usines de patinsonnage (Angleterre, France, Espagne, etc.). Il n'est que juste de rappeler à cette occasion que le procédé Cordurié (variante de la désargentation par le zinc) (5), a pu donner l'idée du patinsonnage à la vapeur d'eau, par l'emploi qu'il faisait de cet agent dans la purification du plomb souillé de zinc, à certain moment de ce procédé. Une application directe de l'affinage Bessemer a été tentée tout récemment par M. John flollway, en Angleterre, pour le traitement des pyrites de fer cuivreuses et leur transformation en mattes. Les premiers renseignements parvenus sur cet essai ont été réunis par M. Pourcel dans une note très-intéressante, insérée aux Conptes l'endus de la Société de l'industrie minérale (avril 1879). M. Pourced cite en même temps les essais tout semblables faits en Italie, presqu'a la même date, par M. B. Arnaud, ingénieur français, sur des pyrites cuivreuses et nickelifères. Il est encore difficile d'ap-

précier les chances de succès de ce nouveau procédé, surtout dans la cornue Bessemer, telle qu'elle est appliquée à l'affinage de la fonte: en tous cas, il nous semble évident, comme le dit M. Pourcel à la fin de sa note, que le garnissage basique serait ici indis-

(*) Aanales des mines, 6e série, tome XVI.

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