Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 311]

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capital dans cette explosion, comme dans tant d'autres. Un mélange explosible a été enflammé soit par une lampe, soit par un coup de

mine, en quelque point non connu exactement, et le feu s'est propagé de proche en proche sur une grande surface, dans un mélange d'air (plus ou moins chargé de grisou) et de poussière de houille il est regrettable que l'enquête n'ait pas été dirigée de manière à mettre en lumière, dans le grave accident de Blantyre, cette cause remarquable de danger dans les houillères.

DES PRISES D'ESSAIS DE MINERAIS DANS LE COLORADO Par itt. T. EGLESTON, Ph. D.,

Traduction par M. ED , SAUVAGE, ingénieur des mines.

M. T. Egleston, directeur de l'école des mines, de New-York, a publié dans l'Engineering une note intéressante sur des procédés usités dans le Colorado pour les prises d'essais des lots de minerais. J'en donne ici la traduction en supprimant les figures qui l'accompagnent : on peut très-bien suivre la description sans leur aide. est essentiel d'avoir une prise d'essai convenable des minerais,

soit pour la vente, soit pour le traitement. Les méthodes usitées en Europe, où tout le travail se fait à la main, sont longues et fastidieuses;; dans le Colorado, an le prix de la maita-alceuvre est élevé, elles sont de plus très-coûteuses. Aussi on a fait, avec plus ou moins

d'habileté et de succès, de nombreuses tentatives pour effectuer mécaniquement cette opération. On a toujours cherché à, recueillir directement dans un broyeur une fraction donnée (un dixième généralement) d'une tonne de minerai bien mélangé, de manière à

représenter la valeur moyenne d'un lot. Nous décrirons deux procédés employés à ,cet effet dans le Colorado, celui de la mine Lebanon (sous la direction du Dr. Pohle ) et celui de l'usine de Bennet (Bennel's Sampling Works). A l'usine de la mine Lebanon, le minerai, après avoir traversé le broyeur, est relevé par une chaîne sans fin et tombe dans une trémie. Cette trémie est recouverte d'une grille qui arrête les trop

gros morceaux de minerai, ainsi que les fragments de bois, de cuir, etc., que la chaîne aurait pu ramasser. L'orifice inférieur de la trémie a om,o5 de diamètre. Au-dessous se trouve un appareil

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composé de deux cônes en tôles opposés par leurs bases, dont l'axe est vertical et coïncide avec celui de la trémie. La pointe du ,cône

.supérieur est à om,o.62 au-dessous de la trémie ; sa hauteur est de ou,5o et il a om,6o cte diamètre à la base. Quatre trous sont per-

cés symétriquement sur la surface latérale de ce cône. Ces trous sont en forme de trapèze; leur base supérieure a e-,025, leur base inférieure, om,20; leur hauteur est de 0,15, et ils commencent o,25 du sommet. Le cône inférieur se termine par un tube de 0-,05 de diamètre, qui aboutit à une boîte. Tout le minerai versé dans la trémie tombe sur le cône supérieur et une certaine fraction (un huitième dans l'espèce, on pourrait faire varier ce .chiffre) en traverse les trous et arrive dans la boîte. Il est nécessaire de remplacer fréquemment la pointe du cône supérieur, qui Quand tout un lot de minerai a été ainsi s'use rapidement. traité, on recommence l'opération sur la fraction qui a été recueillie à part, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on arrive à ne plus avoir qu'une masse d'une vingtaine de kilogrammes. On la tamise alors sur un crible de Ao fils au pouce (o"1,025), et l'on achève l'opération de la prise d'essai comme d'habitude. A l'usine de Bennet, le minerai est écrasé entre deux cylindres

et il tombe sur une planche inclinée à 5o0, divisée (suivant les lignes de plus grande pente) en neuf parties égales. Six de ces

parties sont vides et ce qui les traverse tombe sur une autre planche semblable, divisée en dix parties égales, dont cinq vides. Cette planche est aussi inclinée à 5o°, mais, en plan, ses lignes de

plus grande pente sont perpendiculaires à celle de la première. Enfin ce qui a traversé les ouvertures de la seconde planche tombe

sur une troisième, parallèle à la première, divisée en dix parties dont cinq ouvertes. Tout ce qui n'a pas passé à travers les planches Inclinées forme le lot de minerai, et c'est sur ce qui a traversé la troisième que l'on prend l'essai. A cet effet, on en forme un tas conique. On enlève une portion du minerai qui constitue ce tas avec une écope, en l'enfonçant de tous les côtés vers le centre et dans diverses directions. Quand le tas a perdu complétement sa forme primitive, on en refait un nouveau et l'on continue de même, ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'une pelletée. On verse ce résidu, pour le manier aisément, dans une cuve de lavage d'or (pan), qui a o',/to de diamètre à sa partie supérieure, om,05 de diamètre à la base, e,o75 de hauteur. On le jette alors dans une boîte carrée en fer-blanc de 0'425 de côté, divisée en t7 compartiments de 0,025 de largeur par 16 bandes verticales : 8 de ces compartiments ont des