Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 265]

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MODIFICATIONS DES COCUES.

REVUE DE GÉOLOGIE.

MODIFICATIONS DES ROCHES M.

Sous le titre modifications dos rochos, nous réunirons les divers

travaux qui se rattachent au métamorphisme, ce mot étant pris dans sou acception la plus étendue.

Exin,riences sur la solidification de sphères de matières fondues. M. Sacher (i) a fait queleues expériences sur la manièe dont s'opère le refroidissement o'une sphère liquide. Dans on vase on introduit des couches d'alcool de densités différentes, celles du bas restant froi les, tandis que celtes du haut sont chaudes. Si, dans ce vase ainsi rempli, on verse des gouttes de blanc de baleine fondu, on remarque les faits suivants : deux gouttes peuvent se réunir en une seule par attraction de masse et le phénomène est d'autant plus fréquent, qu'elles sont plus voisinesde leur point de solidification. Dans les couches in feridures froides, les gouttes se recouvrent d'une écorce; si la première pellicule se forme en haut ou de côté, la goutte se met en rotation ; l'écorce. d'abord lisse, devient inégale à. mesure que son épaisseur augmente; quand elle est devenue trop rigide pour se plisser, il s'y fait une cavité eu forme d'entonnoir. Des expériences semblables ont été exécutées à l'aide de sphères de soufre fondu versées dans un imélange d'acide sulfurique et d'eau de drnsité croissante avec la profondeur. Ces recherches peuvent présenter quelque intérêt pour la théorie de la formation du globe terrestre.

Cailloux i preSSiOnTléS.

Le phénomène des cailloux impressionnés, qui s'observe sur des conglomérats, sur des poudingues et sur des grès, de toute nature

et de toutes ditnensions, peut également être constaté sur des roches clastiques à. gr.iins très-fins; il suffit, pour cela, d'avoir

recours au microscope. En effet. en examinant avec cet instrument une sorte de grauwacke du Nevada, M. Zirkel a reconnu que des grains roulés de quartz ont pénétré profondément dans les débris de felsite et de lydienne. (1 Cette partie a été traitée par M. D elesse. (1) Nenes Jahrbuch,1877, 5e.

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Pseudomorphisme.

Roseaux sin/idée. .SAircr-Nscirmas. Dans une ancienne mare des environs de Saint-Nectaire, M. Des Cl ni ze aux a observé des roseaux, identiques avec ceux qui y viven t encore maintenant. Ils ont été pseudomorphosés par de la silice et ont conservé tous les détails de leur

structure. Ils sont, du reste, accompagnés d'une multitude de diatomées.

On sait que les eaux minérales sortant actuellement du granite de Saint Nectaire, donnent un dépôt calcaire et non pas siliceux; ce fait montre donc bien que la nature de ce dépôt a varié depuis l'époque actuelle.

Calcaire changé en phosphorite. CURAÇAO. S telzn er (t) a examiné des phosphates de chaux provenant de rîle de Curaçao (Amides). Ces phosphates résultent clairement d'une transformation chimique éprouvée pli. un calcaire corallien très-récent. L'analyse montre que ce calcaire passe peu à peu à la phosphorite, en prenant une texture caverneuse. Il faut sans doute attribuer ce métamorphisme à des eaux de lavage

provenant de guanos, qui se sont infiltrées lentement à travers

le calcaire sous-jacent. On constate du reste que, môme dans son état le plus pur, la phosphorite de Curaçao ne présente que trèsrarement des échantillons à texture cristalline ou concrétionnée.

Enstatite changé en stealite. LinnItEsTA D. En Norivége, dans la paroisse Bamle, on a exploité à Kjorrestad un gîte d'apatite dans lequel ce minéral se trouve surtout associé à de l'horn'olende, mais aussi à du rutile, à du mica blanc verdâtre, à du talc et en outre à de l'enstatite. Cedernier minéral, découvert par MM. Brtigg er et lieuse li, a été étudié par eux et par M. G. vom Bath (s) : Il est en cristaux gi-

gantesques, qui peuvent atteindre jusqu'à 0',4. Son examen microscopique montre que, suivant les fissures de clivage et suivant les

fentes irrégulières qui le traversent, il a été transformé en une sorte de talc on plutôt de stéatite. L'examen comparatif de l'eustatite normal (I) et pseudomorpliosé (li) a d'ailleurs donné les résultats suivants Nees falirhneh. 1877, 415. ifonalâberichl der K. Akadeniie d. W. zu. Berlin. 26 octobre 1,876.