Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 215]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

TERRAINS.

la base du terrain dévonien aux environs de Saint-Germain-sur-111e et qu'il repose sur des grès siluriens à graptolithes, supportés euxmêmes directement par les schistes cambriens de Rennes.

de Wissembach, occuperaient bien la position qui leur avait été donnée dans l'origine par M. de Dec h en, au-dessus de la grauwacke de Coblentz. Telle est aussi, on vient de le voir, la conclusion à laquelle M. Barrois est arrivé par l'étude du dévonien de la rade de Brest.

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MM. de Tromelin et Grasset (i) rapportent, CARRIÈRES. mals avec une certaine hésitation, au dévonien les couches qui, à Cabrières, sont intercalées entre les calcaires ampéliteux siluriens et les marbres griottes à goniatites. Elles consistent en un calcaire dolomitique à polypiers, avec Atrypa reticularis , et un calcaire bleuâtre à Phacops occita.nicus, Pentamerus Languedocianus. La faune a des affinités à la fois dévoniennes et siluriennes; elle renferme des espèces qui peuvent être regardées comme représentatives des étages F, G, H de M. Bar r an de. Aussi leur classement dans le dévonien ne peut-il être encore que provisoire.

MM. Derby et Smith (i) ont trouvé la formation dévoBRÉSIL. nienne très-développée au Brésil, au nord d'Ereré; l'épaisseur des couches dépasse 500 mètres et ce système est l'équivalent du grès d'Oriskany. Soixante-quinze espèces y ont été recueillies; plusieurs

sont caractéristiques de l'étage d'Oriskany et elles se trouvent mélangées avec des formes franchement dévoniennes. Donc, au Brésil, l'étage en question est dévonien. Le dévonien supérieur existe au nord d'Ereré, où il a fourni un pareil nombre d'espèces fossiles.

On sait que la position des schistes de RÉGION RHÉNANE. Wissembach, primitivement considérés comme supérieurs à la grauwacke de Coblentz, a été récemment l'objet de discussions. Après une comparaison des céphalopodes de ces schistes avec ceux

de la faune silurienne, M. Koch a été conduit à les séparer du dévonien en les identifiant avec les étages F et G du Silurien de Bohème. Cette manière de voir a été adoptée fiai' M. Roem er qui a émis l'opinion que les schistes de Wissembach, inférieurs à la grauwacke de Coblentz , étaient eux-mêmes supportés par les quartzites de Greifenstein. La question, fort délicate à résoudre à cause de l'incertitude des superpositions, a été reprise récemment par M. aurer (2). Les schistes étudiés par l'auteur et appartenant à l'étage de VVissembach, sont ceux de la vallée de la Ruppbach, affluent de la Lahn. La faune qu'ils contiennent, quoique renfermée dans une série de couches peu épaisse, se compose d'espèces dont les affinités sont très-étendues, depuis le silurien supérieur jusqu'au dévonien

supérieur. Parmi ces espèces figure le Pentamerus rhenanus, connu dans le quartzite de Greifenstein : or il est associé avec des formes incontestablement dévoniennes; il n'y a donc pas de raison pour que les couches de Greifenstein soient rapportées au silurien. En somme, M. 'Viaur er admet que l'ensemble de la faune des schistes de 11uppbach les place à la limite du dévonien inférieur

TERRAIN CARBONIFÈRE.

Classification pat les «ares. M. G eini tz avait autrefois distingué, dans le terrain carbonifère, cinq zones principales dont chacune était caractérisée par la prédominance d'une famille végétale. Depuis, ce savant (2) a pensé

qu'il convenait de réduire ces zones à trois qui sont : A la base : la zone des Lycopodiacées, comprenant le culm ou terrain houiller inférieur; 20 Da zone des Sigillaires ou terrain houiller moyen, dans laquelle se trouve comprise la zone des calamites; 3° Au sommet, la zone des Fougères, ou terrain houiller supérieur, débutant par la zone des annulariées. GRANDE-BRETAGNE.

M. Hull (3) a présenté une nouvelle clas-

sification du terrain carbonifère, dont les types sont pris dans le Lancashire, mais qu'il juge applicable à tout l'ensemble du Royaume-Uni. Cette classification comporte trois étages : l'un, supérieur, essentiellement d'eau douce ou d'estuaire, avec une ou deux couches marines ; le second, essentiellement marin, et le troisième, ou étage inférieur, marin dans l'Angleterre et l'Irlande, mais d'eau douce en Écosse.

et du dévonien moyen, de sorte que ces schistes, et avec eux ceux (1) Association française, 1877. (%) Neues Jahrb., 1876, 808.

Revue scientifique, tr sept. 1877.

Americ. Journ. [3], XII, 466. Neues Jahrb., 1876, 943. Geol. Society, 25 avril 1877.

Geol. Mag., 1877, 981.