Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 214]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

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poudingue de Fépin, qui forme la base du dévonien de la vallée,

de la Meuse ; ce sont de nombreuses empreintes de polypiers et d'orthocères. Les grès verts de l'étage de Burnot lui ont également fourni, à Vireux, des trilobites paraissant appartenir au genre Homalonotus. Dans les schistes noirs subordonnés à ces grès de Vireux, M. Jaune! a aussi trouvé le Pleurodictyum problematicum. M. G ossel et a fait observer, à cette occasion, que plus les découvertes paléontologiques se multiplient et mieux on voit que depuis la grauwacke hunclsruckienne de Montigny jusqu'à la grauwacke cl'Ilierges ou base des schistes à calcéoles, il n'y a en réalité qu'une seule faune.

M. Gossel et (i) a reconnu que les calcaires dévoAVESNES. niens du nord-est de l'arrondissement cl'Avesnes, ceux qui fournissent les marbres d'Hestrud, de Rocq, de Cousolre, de Ferrièresla-Grande, au lieu d'appartenir, comme on l'avait cru, au calcaire

de Givet, sont l'équivalent du calcaire de Frasne, ou dévonien supérieur, à Spirifer Verneuili; il est vrai qu'on n'y trouve ni Rhynchonella cuboïdes ni Spirifer nudus; mais en revanche on y rencontre Rhynchonella boloniensis, Spiri fer Bouchardi, Leptcena Ferquensis, c'est-à-dire les espèces du calcaire de Ferques, dans le Boulonnais. Ainsi les calcaires de Ferques, de Ferrières et de Frasne sont une seule et même assise, et si elle varie très-vite dans une direction transversale au bassin dévonien franco-belge,

elle présente au contraire une constance remarquable quand on suit ses affleurements parallèlement aux anciens rivages.

415 Châteaulin, que les travaux de M. Guillier ont permis de détaTERRAINS.

cher du silurien (1). 3° Les schistes de Porsguen, reconnus pour la première fois par

M. Barrois, qui les divise en deux assises : en bas, les schistes à céphalopodes (orthocères, goniatites, bactrites); en haut les schistes du Fret à Pleurodictyum problematicum. Cette zone contient une faune à affinités siluriennes, identique avec celle des schistes de Wissembach dans le Nassau. La superposition des schistes de Porsguen à la grauwacke coblentzienne paraissant évidente, M. Barrois croit que la question relative aux schistes de Wissembach, et sur laquelle nous reviendrons un peu plus loin, doit être définitivement tranchée dans le sens de leur attribution au dévonien. le Les lentilles calcaires à Pentamerus de Maine-et-Loire, équivalent des schistes et quartzites à Pentamerus rhenanus du Nassau. 5. Le calcaire de Cop-Choux (Loire-inférieure), reconnu par M. Bureau et correspondant au calcaire de Haina du Nassau. A la base du terrain dévonien de la Bretagne se trouve l'étage des schistes et quartzites de Plougastel, jusqu'ici considéré comme dévonien. M. Barr ois se demande si cet étage ne devrait pas être attribué au silurien, tout en reconnaissant qu'on pourrait peut-être y voir l'équivalent du gédinien ou dévonien inférieur de l'Ardenne. BRETAGNE. D'après MM. de Tromelin et Lebescon te (2), la série dévonienne dans l'Ille-et-Vilaine, comme dans toute la Bretagne, est composée, de haut en bas, des couches suivantes :

Schistes de Montigné (Mayenne). 3.

Schistes et grauwackes de la Lézaie, de

la:

Coudraie, etc., à

Pleurodictyum.

M. Ch. Barrois (2) divise le terrain dévonien de la Bretagne en cinq zones qui sont, de bas en haut in Le grès blanc de Landevennec à Grammysia Hamiltonensis, avec Mocliolopsis, Cuculla, Ctenodonta et Orthocères, équivalent du taunusien ou de la partie inférieure du coblentzien. La grauwacke du Faou, à Chonetes sarcinulata, divisible en trois assises : à la base, une grauwacke : au milieu, un calcaire, celui de la rade de Brest à Athyris et Rhynchonelles, au sommet, des schistes à Phacops latifrons et Leptaena rhomboïdalis. Cette zone, qui correspond au hundsruckien, comprend les ardoises de BADE DE BREST.

(1) Ana. Soc. géol. du

rr. 238.

Ann. Soc. géol. du Nord, IV,

2.

Calcaires à Athyris undata de Gaharcl, Izé, la Baconnière, avec

schistes. I. Grès à Orthis Monnieri de la Bodinaie, de Gahard, de Saint-Aubind'Aubigné, etc.

Les grès de Gahard avaient été primitivement attribués au terrain silurien supérieur. Leurs principaux fossiles sont des Homalonotus, des Grammatomysia et le Pleurodictyum Constanti nopolitanum, avec l'Orthis Monnieri. M. Delage (3) admet aussi que le grès à Grammatomysia forme Profil géologique, suivant le tracé du chemin de fer d'Angers à Brest par Nantes et Chateaulin, dressé sur les indications de MM. Trige'. et D e I ess e, par M. Mille, ingénieur en chef, et par M. Guillier. 1866. Bull. Soc. géol. [3j, IV, 614. lhal. Soc. géol. [3]. IV, 623.