Annales des Mines (1878, série 7, volume 13) [Image 115]

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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR

N 0 T E (*) SUR

L'EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE A VAPEUR DANS UNE FILATURE A BAR-LE-DUC.

DANS UNE FILATURE A BAR-LE-DUC.

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Le foyer était établi sous le corps cylindrique; les gaz chauds parcouraient celui-ci dans sa moitié inférieure et descendaient en entourant successivement chacun des trois

bouilleurs. L'eau d'alimentation arrivait dans la partie la plus basse, c'est-à-dire à l'avant du bouilleur inférieur, se

mouvant ainsi en sens inverse des produits de la combustion.

La déchirure S'est produite sur la première virole du bouilleur inférieur, à om,85 de l'avant suivant le sens longitudinal, à 0mo5 à droite de la génératrice intérieure

Le 29 juillet 1876, un accident, qui n'a causé heureusement que des dégâts matériels insignifiants, s'est produit dans la filature de coton de MM. Bompard et Ci° à

s'est détaché sur cette longueur avec une largeur moyenne

Bar-le-Duc (Meuse).

de om,3o.

Un des bouilleurs d'un générateur s'est ouvert et a laissé échapper un jet d'eau bouillante qui a démoli une faible partie du fourneau et projeté à l'avant la houille du

L'examen du fragment détaché a fait reconnaître que l'épaisseur de la tôle, qui était primitivement de 7 à 8 millimètres, a été réduite à i millimètre à peine en certains points. Le bouilleur inférieur n'avait plus qu'une épaisseur de 5 millimètres sur toute la partie supérieure et de 2 à 4 dans la partie inférieure, les parties les plus amincies

foyer. Cette chaudière se composait d'un corps, cylindrique de

8 mètres de longueur et de 1 mètre de diamètre et de

et sur une longueur de o-,66, puis un morceau de tôle

.

trois bouilleurs réchauffeurs 'Cylindriques superposés latéralement, et ayant chacun 8rn,65 de longueur et on',6o de diamètre. Ils avaient une pente dei p. ioo et étaient réunis par des tubulures percées à la partie supérieure de chacun

étant à l'extrémité du parcours .des gaz où se trouvait

d'eux. Ce générateur avait été construit en 1852 chez

La cause de l'explosion n'est ni le manque d"eau, en raison du point où elle a eu lieu, ni l'excès de pression, car, d'après les témoignages, le manomètre ne marquait

M. Farcot et éprouvé pour une pression de 5 atmosphères. Il n'avait été soumis depuis lors à aucune épreuve nouvelle et avait été maintenu en service presque sans interruption. Cl Cette note est extraite d'un rapport présenté à la Commission centrale des machines à vapeur, dans sa séance du io octobre 1877, par M. l'ingénieur en chef des mines Luuyt. La Commission a émis

l'avis que l'accident était dû à la corrosion du métal par la condensation des fumées acides, et qu'il y avait lieu de le signaler dans les Annales des mines, afin d'appeler l'attention des industriels sur les corrosions extérieures des chaudières et sur la nécessité de fréquentes inspections destinées à les reconnaître.

l'arrivée de l'alimentation. Le réchauffeur intermédiaire a été peu attaqué ; la plus forte diminution d'épaisseur est de

millimètre.

alors que 5 atmosphères.

La diminution d'épaisseur de la tôle, aggravée, sans doute, par une défectuosité locale, suffit à expliquer la rupture du métal. L'usure paraît être tout extérieure, la surface intérieure du bouilleur était très-lisse, recouverte seulement d'un faible dépôt non adhérent. C'est encore un fait de corrosion extérieure par la condensation de la vapeur d'eau et de l'acide sulfureux. On voit clairement combien cette action se développe sur des TomE xifi, 1878.

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