Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 170]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

524

MÉTALLURGIE DU NICKEL.

de nickel, ferrifère ou non, on peut employer les trois procédés suivants 1° On peut opérer par cémentation, en chauffant de petits lingots de fonte ou des objets moulés, dans une caisse en briques réfractaires, au milieu d'une masse d'oxyde de fer en poudre. 2° On peut soumettre la fonte de nickel à un véritable puddlage, de façon à obtenir une loupe de nickel que l'on traite au marteau ou au laminoir comme une loupe de fer. 50 On peut décarburer la fonte de nickel fondue sur la sole d'un four à réverbère, par l'action oxydante de la flamme, en ajoutant au besoin un peu de nitre. Au moyen de sable quartzeux, on forme une scorie qui entraîne les impuretés. Par analogie avec le procédé Martin, il peut être bon d'ajouter à la fin de l'opération un peu de fonte de nickel manganésifère. On ajoute également, à la fin de l'opération, au bain de nickel fondu, soit de la fonte de nickel, soit du nickel obtenu par cémentation ou par puddlage. Quand la fonte de nickel contient du cobalt, on ne peut faire la séparation que par voie humide. Si l'on veut re-

prendre la fonte par les acides, il faut d'abord la décarburer. Si l'on opère par puddlage, on obtient une éponge que l'on ne porte pas au marteau-pilon, et si l'on opère par fusion oxydante, on grenaille le nickel obtenu. Même à l'état d'éponge ou de grenaille, le métal est difficilement attaquable. Si l'on doit recourir à la voie humide, il vaut mieux l'appliquer directement aux minerais. Alliage de fer et de nickel. - Quand on a des minerais trop pauvres pour être traités par les méthodes qui précèdent, on les mélange à du minerai de fer riche, de façon à obtenir en tout 15 p. lo0 de fonte. M. Garnier prétend l'arque le fer entraîne le nickel comme le plomb entraîne gent. Le minerai de fer peut être remplacé avantageuseetc, ment par des oxydes de manganèse, cobalt, chrome,

MÉTALLURGIE DU NICKEL.

325

On obtient aussi des fontes de composition complexe, trèsfusibles, faciles à limer et à polir. Voici un exemple de la composition de ces fontes Fe

58,o

lvi

85,1 1,5

Cr, MO, CO. C.

s!

2,4 100,0

On peut encore obtenir une fonte de fer nickel ifère en chargeant simplement du minerai de nickel dans des hautsfourneaux à fonte de fer. La fonte de fer et de nickel, traitée comme la fonte de nickel, donne un alliage de fer et de nickel dont la composition rappelle en quelque sorte celle des météorites. M. Garnier prétend que le fer, allié à LM peu de nickel, devient inoxydable, dur et tenace, et est éminemment propre à fabriquer des tôles de chaudières, des ringards, etc. On peut encore fabriquer cet alliage en ajoutant du nickel dans les fours Siemens où l'on fabrique du fer fondu par le procédé Martin. Alliage de cuivre et de nickel. - M. Garnier veut aussi fabriquer des alliages de nickel avec le cuivre et plusieurs autres métaux. A cet effet il se propose d'appliquer les deux méthodes suivantes Le premier procédé consiste à préparer une fonte de nickel et à l'affiner sur la sole d'un four à réverbère par l'action oxydante de la flamme. On ajoute de l'oxyde de cuivre, de l'oxyde de zinc et de l'oxyde de nickel, dont l'oxygène se combine au carbone, au silicium et au fer. Au moyen de fondants appropriés, tels que manganèse, borax, spath-fluor, sel marin, on entraîne les impuretés à l'état de scories. A la fin de l'opération, on ajoute au bain de nickel les métaux que l'on veut lui allier. 2° Le second procédé consiste à fondre directement le minerai de nickel avec du cuivre ou de l'oxyde de Cuivre TORE XII, 1877.

22