Annales des Mines (1877, série 7, volume 12) [Image 41]

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MACHINES D'EXTRACTION.

SYSTÈME DE M. L. GUINOTTE.

plus simple, et par suite moins sujet aux dislocations, et d'un entretien plus facile. Cette considération disparaît lorsqu'il s'agit de machines d'extraction qui sont des machines fixes. L'étude sommaire que nous avons faite antérieurement des autres ',systèmes de distribution indique suffisamment leur infériorité au point de vue économique. Aucun d'entre eux ne fait varier

tiroirs, et il y a lieu de croire que cette invention a fait faire à Fart des mines un progrès réel. La preuve en est que diverses compagnies houillères commencent à faire

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la détente d'une manière continue avec la résistance à vaincre ; il en résulte nécessairement une certaine irrégularité dans la marche de la machine. A ce point de vue l'appareil Guinotte est un régulateur qui établit de luimême, à chaque instant et avec une grande précision, un

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usage de machines à détente variable de Guinotte.

D'autre part, par l'énoncé de ses théorèmes, M. Gui. flotte est arrivé à cet autre résultat, qui lui fait non moins d'honneur, d'avoir établi une théorie géométrique de la composition des excentriques et des mouvements des tiroirs, applicable à toutes les distributions auxquelles participent ces organes.

équilibre constant entre la puissance et la résistance. La seule objection que l'on puisse faire à ce système est fondée sur la grandé quantité de tiges et de bielles en mouvement. Il est certain que ces pièces absorbent du travail par les frottements des articulations, et qu'elles entraînent des frais de graissage et d'entretien relativement considérables. Mais en réalité elles n'augmentent pas les chances d'arrêt de la machine, et comme elles 'fonctionnent toutes à l'extérieur, sous les yeux mêmes du mécanicien, les accidents imprévus sont peu à craindre. « lI importe peu, dit M. Guinotte, de placer quelques leviers de plus à l'extérieur du cylindre : il importe beaucoup de ne pas multiplier dans la chapelle les organes de distribution, de ne pas multiplier surtout des organes tels que tiroirs, soupapes, tables et sièges dont

l'état doit être si parfait pour obtenir les résultats sur lesquels on compte. Quels que soient les soins qui aient présidé à leur construction, cet état parfait, réalisé peut-être à l'origine, ne tardera pas à laisser à désirer. .» Certainement le dernier mot n'a pas été dit sur ce genre de distribution ; mais il est certain aussi que les recherches de M. Guinotte ont abouti à un résultat économique que l'on n'avait pas encore atteint jusqu'ici par l'emploi des

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