Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 52]

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BIOGRAPHIE.

DE FBANQUEVILLE.

semble, apprécié ses éminentes qualités, sa haute intel« ligence, sa patience au milieu des difficultés, son amour « infatigable du travail, et, au-dessus de toutes choses, la bonté et la douce sérénité de ce grand esprit.

S. E. gr le cardinal de Bonnechose, archevêque de Rouen, assisté des vicaires généraux de Versailles, a donné l'absoute. Le cortég,e s'est ensuite rendu au

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« Je perds en lui un collaborateur hors de pair, et, j'aime à le penser, un ami. Nul ne sent plus vivement que moi l'immensité ,de cette perte cruelle et inattendue. « ALBERT CHRISTOPHLE.

« J'ajouterai que la Savoie s'associe aux regrets du Gouvernement, car elle ne saurait oublier- les grands services rendus à ce pays par l'éminent directeur général des ponts et chaussées. En apprenant ce triste événement, le

conseil général de la Savoie, se faisant l'interprète des populations, a voulu, par un vote unanime, inscrire dans ses délibérations l'hommage de sa reconnaissance et de Sa sympathie pour M. de Franqueville. »

La nouvelle de la mort de M. de Franqueville causa à Paris la plus douloureuse surprise; ses amis connaissaient l'état de malaise dans lequel il était parti, mais tous espéraient que le repos suffirait, comme il avait suffi les années précédentes, pour lui rendre ses forces et son activité. On fut cruellement détrompé. Obsèques à Versailles. - Les obsèques se firent à Versailles le 5 septembre, à l'église cathédrale de Saint-Louis. Une foule très-nombreuse s'était rendue à cette triste et imposante cérémonie.

Le Conseil d'État, les conseils généraux des ponts et chaussées et des mines, la commission centrale des chemins de fer, le ministère des travaux publics, avaient envoyé des députations. Toutes les compagnies de chemins de fer étaient représentées, et, bien qu'à l'époque des vacances beaucoup de personnes fussent éloignées de Paris, l'église Saint-Louis était à peine suffisante pour contenir la foule des assistants.

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cimetière Saint-Louis, où cinq discours ont été prononcés par MM. Albert Christophle, ministre des travaux publics, au nom du Gouvernement ; Léon Aucoc, au nom du Conseil d'État; de Boureuille, au nom de l'adminis« tration centrale des travaux publics; Kleitz et Lalanne, « au nom du corps des ponts et chaussées. Puis, pendant « les dernières prières de l'Église et le défilé des troupes, le corps a été inhunié dans un caveau de famille. » Hommages rendus à la mémoire de M. de Franqueville. Un hommage universel a été, rendu à la mémoire de M. de Franqueville. De tous les points de la France, les hommes les plus considérables ont adressé à son fils l'expression de leur vive sympathie et de leur estime profonde pour son père.

La famille de M. de Franqueville conservera avec un légitime orgueil les discours prononcés à Aix et à Versailles, et la collection des lettres écrites par tant de personnages considérables, parmi lesquelles nous citerons S. A. R. Mgr le comte de Paris ; S. A. B. Mur le duc de Nemours; S. A. 11. Mgr le duc d'Aumale;

MM. Thiers, Magne, Rouher, Béhic, le baron de Larcy, , Vuitry, Paul Andral, etc., etc. Les conseils d'administration des compagnies du Nord, de* l'Est, du Midi, de l'Ouest, du chemin de fer de Cein-

ture, prirent des délibérations dans lesquelles est consignée l'expression de leurs regrets, et qui furent envoyées à M. Charles de Franqueville. Nous ne pouvons reproduire ici toutes ces lettres ; nous

en détacherons seulement deux, celles qui furent écrites par M. Rouher et par M. Thiers.