Annales des Mines (1877, série 7, volume 11) [Image 35]

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DE ,ERANQUEVILLE.

BIOGRAPHIE.

momentanée? Il était, il est. toujours difficile de le dire. En un mot, M. de Franqueville estimait que l'État seul doit

été l'objet de la pensée constante de M. de Franqueville

créer des chemins de fer, qu'à cet égard les idées de décentralisation dépassent le but, et que la loi de 1865 doit

écrites de sa main : la première, relative aux garanties d'intérêt ; la seconde, aux inondations; elles portent les dates du 28 avril et du 15 mai 1876. Obéissait-il à une sorte de pressentiment en résumant sur le papier des souvenirs qui embrassent une longue période de temps? C'est ce que personne ne saurait dire. Nous avons déjà, au sujet des chemins de fer, parlé des dernières études faites par M. de Franqueville sur les garanties d'intérêt ; il nous reste à parler du travail sur les

être profondément remaniée. Travaux du service des ponts et chaussées. - Les préoc-

cupations que la solution de la question des chemins de fer imposait à M. de Franqueville, ne lui faisaient point oublier les autres parties du grand service dont il était chargé.

Chaque année, des lois importantes étaient présentées pour obtenir des pouvoirs publics les fonds nécessaires à l'achèvement des routes nationales et des grands ponts,

des canaux et des travaux sur les rivières, des ports de commerce et des phares. Le service hydraulique recevait, en même temps, la plus vigoureuse impulsion ; les Chambres étaient saisies de lois relatives à l'assainissement des Dombes et de la Sologne,

de la Brenne, de la Camargue, à la création de routes agricoles danS les landes de Gascogne, au développement du semis dans les dunes, au drainage et aux associations syndicales, etc., etc. Nous ne saurions, sous peine d'allonger démesurément cette notice, analyser chacune de ces lois. En parlant du dernier budget préparé par M. de Franqueville, celui de

1877, nous montrerons avec quelle ampleur de 'vue les besoins du pays étaient appréciés par le directeur général. Nous nous arrêterons seulement quelques instants à une grave question au sujet de laquelle, sous l'administration de M. de Franqueville, il a été pris des mesures trèsimportantes : nous voulons parler des travaux destinés à prévenir les ravages des inondations. Travaux destinés à prévenir les ravages des inondations. La constitution du réseau des chemins de fer en France et la lutte contre le fléau des inondations paraissent avoir

son fils a retrouvé, dans ses papiers particuliers, deux notes

inondations.

Le fléau des inondations semble sévir d'une manière périodique sur la, France, et les années 1846, 1856, 1866, 1875 et 1876 sont des dates qui resteront gravées dans la mémoire des populations.

En 1846, le bassin de la Loire fut seul atteint ; mais en i856, les inondations eurent un caractère de violence et de généralité sans exemple jusqu'alors. 55 départe-

ments eurent à souffrir du débordement des eaux, les pertes éprouvées par 429.724 sinistrés furent évaluées à la somme énorme de 178 millions.

L'administration supérieure ne pouvait rester indifférente devant de pareils désastres, et le 26 juillet 1856, un service d'études fut organisé pour chacun des quatre grands bassins de la Loire, du Rhône, de la Garonne et de la Seine. Les ingénieurs des ponts et chaussées se mirent à l'oeuvre avec le .dévouement auquel le pays est depuis longtemps

des travaux considérables furent adressés à Résumés par les inspecteurs généraux placés à la tête de chacun des services, les rapports des

habitué ;

l'administration.

ingénieurs ont été devant le conseil général l'objet de longues discussions qui aboutirent aux conclusions suivantes : « Les inondations des grands fleuves ne peuvent être ni