Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 268]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

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Il y a deux classes de phonolites, suivant que la néphéline ou le sanidine y dominent. L'auteur admet que les phonolites se sont épanchées à l'état visqueux ou semi-solide, ce qui est bien conforme aux caractères qu'ils présentent en Auvergne et dans le Velay.

Holérlte. LA CHAUX DE BERGONNE.

Le plateau de La chaux de BergOgne

qui domine la vallée d'Issoire présente une dolérite amygdalaire dans les cavités de laquelle M. F. Go n n ar (i.) a observé de la phacolite (variété de chabasie), de la mésole analysée par M. Pisa ni, et une troisième zéolithe rapportée par M. Dam our à la christianite. Quelquefois les cavités de cette dolérite contiennent aussi de petites aiguilles d'aragonite.

ROCHES MÉTALLIFÈRES.

523 Des structures pétrosiliceuses encore colloïdes (globules à croix noire), on passe à des structures plus cristallines (globules à extinction) et même entièrement cristallisées (micro-pegmatites à étoilements). On trouve entre ces divers états tous les passages intermédiaires : ainsi, dans la série tertiaire, le soi-disant rhyolite de la Clotilde-Kluft à, Schemnitz, est une pyroméride avec globules

à extinction, contenant çà et là des débris de micro-pegmatite ; parmi les porphyres anciens du Morvan, celui des environs de Cussy-en-Morvan présente une intéressante association en zones concentriques de la matière pétrosiliceuse des globules à croix et des globules Wextinction.

De ce qui précède M. Michel Lé v y conclut qu'on ne peut attribuer les roches cristallines à une dévitrification de roches vitreuses ; car la structure pétrosiliceuse et toutes celles qui en dérivent ont pris naissance au sein de roches encore fluides.

Lave. SANTORIN. M. Fouqué (2) a reconnu que la lave de la dernière éruption de Santorin est très-siliceuse, mais que son feld-

spath apparent est du labrador ; d'un autre côté elle contient aussi des microlithes feldspathiques qui sont de l'albite. En outre elle renferme des cristaux microscopiques de pyroxène et de fer oxydulé.

ROCHES METALLIFÈRES.

Les blocs enclavés dans cette lave de Santorin sont à base d'anorthite et M. Fo u qu é en a extrait aussi du pyroxène différant

de celui de la lave, du péridot et du fer oxydulé. D'autres enclaves sont à base d'oligoclase, en sorte que la lave récente de Santorin ne contient pas moins de quatre espèces d'anorthose : l'albite, l'oligoclase, le labradorite, l'anorthite.

L'étude géologique des roches métalliques est d'une grande importance pour le mineur ; mais les limites dans lesquelles la Revue de géologie est obligée de se renfermer nous forcent à être très-concis sur ce sujet et à renvoyer pour plus de développement aux publications spéciales.

Origine des roches éruptives et cristallines. M. Mi chel Lévy (3) a observé dans une perlite de Tokay un exemple du passage des fissures perlitiques à travers les traînées pétrosiliceuses orientées par la fluidité que présente la roche. Le fait en lui-même est une exception, car ordinairement les fissures perlitiques ne se propagent pas dans les parties pétrosiliceuses des roches; elles leur sont tangentes. Mais, au point de vue théorique, l'interprétation des deux ordres de phénomènes est la même; la matière pétrosiliceuse s'est isolée avant la production des fissures perlitiques, avant la consolidation définitive de la roche. Comptes rendus, déc. 1871. Mémoires des savants étrangers, t. XII, n°11. Comptes rendus, 16 octobre 1876.

Comptes rendus, LXXXI.

Étain, EAST WHEAL LOVELL. Le gisement du minerai d'étain a été étudié par M. Le Neve Foster (,) dans la mine East Wheal

Lovell, en Cornouailles, qui a rapporté des bénéfices exceptionnels dans ces dernières années. Le granite stannifère qu'on y exploite est traversé par une veine (leader, diviser) de quartz et d'argile ferrugineuse dont l'épaisseur ne dépasse guère centimètre. Le

minerai forme, tantôt des deux côtés de cette veine, tantôt d'un seul, des amas, des colonnes ou des cheminées, qui présentent un (I) R. geol. Society of Cornwall.

Annual report 1875.