Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 142]

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LOCOMOTIVE 1 ADHERENCE TOTALE

ou très-approximativement R

ET A. ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.

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Le rayon de courbure aux extrémités du petit axe sera 3

égal à

S.

2

Le contact s'établirait donc entre deux surfaces ayant

des rayons de courbure B. et R

-3

2

un peu différents;

tant que restera petit, je ne crois pas qu'on ait à redouter une usure exceptionnelle, d'autant plus que le point de contact varie continuellement sur la surface du métal le plus tendre. Mais pourrait-on pratiquement tourner avec assez de précision une portée légèrement elliptique.? C'est une question à examiner. On pourrait du reste renverser la solution en adoptant une portée circulaire pour le faux-essieux et un coussinet à contour elliptique dont le grand axe serait horizontal. Dans ce cas, pour que la portée du faux essieu puisse toujours se placer librement dans l'intérieur du coussinet, il suffira que son rayon soit inférieur au plus petit rayon de courbure du contour de ce coussinet, rayon qui correspond aux extrémités du grand axe de ce contour. Soit IV le rayon de la portée circulaire du faux essieu et le jeu horizontal à ménager dans chaque sens : le demi grand axe du coussinet sera égal à 11' Ô; et, puisqu'aux extrémités de ce grand axe le rayon de courbure doit être on devra avoir, en désignant par b le demi petit égal à axe, b' R'

8'

d'où

b=

(R'

8),

et approximativement a

ou approximativement

On voit donc que cette solution n'est autre que la précédente renversée, et qu'elle donne le même jeu minimum pour l'articulation, ainsi qu'un contact de même valeur dans le fonctionnement régulier du mécanisme.

D'après les indications fournies par M. Barchaert, les articulations des trois essieux coudés avec la bielle de transmission auraient été primitivement ajustées avec un

jeu de 1/4 de millimètre. Pour le faux essieu, après un parcours de 4.349 kilomètres sur la ligne de Vitré-Fougères

et de 3.899 kilomètres sur le chemin de fer d'Orléans à Châlons, le jeu aurait atteint o'n,00i seulement ; le jeu des

articulations avec les essieux coudés des trucks n'a pas été mesuré, mais il était déjà sensible quand la machine a quitté la Bretagne, puisque les canaux de graissage étaient presque complètement effacés ; en sorte, ainsi que le fait observer M. Barchaert, que la machine a dû fonctionner avec beaucoup de jeu sur le chemin d'Orléans à Châlons. Cet inventeur pense que les châssis des trucks porteurs sont trop robustes et ont même une section totale de métal

trop grande pour pouvoir permettre d'une façon appréciable le déplacement des trucks porteurs sous le châssis général, déplacement que nous avons signalé comme troisième moyen de parer à l'incompatibilité des liaisons, en cas d'irrégularité de la voie. J'ai dit précédemment les inconvénients très-sérieux qu'il y aurait à user de ce moyen ;

d'ailleurs IL Rarchaert ne compte pas plus que moi sur la