Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 111]

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208 EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE AVAPEUR A LA VILLETTE.

LE VRAI SENS DES MOTS FER ET ACIER.

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ingénieurs d'appeler l'attention des industriels sur les inconvénients et le danger qu'offre l'emploi simultané ou intermittent, pour l'alimentation des chaudières, d'eaux naturelles calcaires et d'eau de condensation provenant, soit des machines motrices, soit de certains appareils d'élaboration où l'on se sert de principes graisseux.

NOTE sua

LE VRAI SENS DES MOTS FER ET ACIER. Par M. L. GRUNER.

On connaît la confusion qui règne, depuis quelques années, dans les forges, au sujet de la distinction à établir entre le fer proprement dit et l'acier. MM. S.

Jordan et Greinert, et à leur suite plusieurs

maîtres de forges, ont proposé d'appeler acier tout produit ferreux malléable fondu, et de réserver le nom de fer aux produits ferreux malléables qui n'ont pas subi la fusion. Dans mon rapport sur l'Exposition de Vienne (page i6) je fis remarquer qu'à ce compte l'ancien acier, c'est-à-dire l'acier naturel, cémenté, corroyé, etc., ne serait plus de l'acier, mais du fer ordinaire, et que la nouvelle nomenclature ne tenait aucun compte de la propriété si caractéristique de la trempe, qui ne dépend pas de la fusion, mais de la nature chimique du métal.

D'autres métallurgistes ont également protesté contre ces définitions nouvelles. Je citerai MM. Akerman, Wedding, Perey, Egleston, etc. Lors du Congrès de l'Industrie minérale à Douai, MM. Vicaire, Jouget et d'autres ingénieurs se sont également asso-

ciés à mes réclamations.

La même question fut soulevée en Amérique, dans les réunions de American institute of the mining enyineers,

tenues en juin dernier à l'occasion de l'exposition universelle de Philadelphie. M. Egleston, professeur de métallurgie à l'École des mines de New-York, proposa de TOME X, 1876.