Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 58]

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RÉGION FERRIFÉRE

DES OUELHASSA.

matite. Mais ces débris sont confusément mêlés dans cette brèche, au lieu d'être disposés en lentilles séparées comme dans flieJvétien. Cela semble indiquer que les conditions de dépôt ont été fort différentes aux deux époques.

DEUXIÈME PARTIE.

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Terrain quaternaire. - Le terrain quaternaire figuré sur la carte est uttrin comme tous les précédents et repose sur le basalte. Ses couches sont fort peu écartées de l'horizontale, semblables en cela à celles du pliocène et de l'helvétien. Il est bien stratifié et composé par l'alternance des éléments suivants

10 Espèces de pépérinos formés de débris de basalte plus ou moins altérés, les uns très-menus formant des couches miiices, les autres moyens, d'autres encore trèsgros et simulant des couches de basalte en place 2° Poudingues à petits éléments, grès sableux 3° Minces couches de marnes blanches ou grises. Tonte la formation est couronnée par un banc de calcaire ressemblant à du travertin. Dans plusieurs des couches formées de débris de basalte, ces débris se trouvent localement as3ez altérés pour passer

à la pouzzilane. On en a quelque temps exploité des carrières dans la falaise nord de l'île de Rachgoun, et l'on pourrait assurément en trouver d'autres sur divers points de la côte. Peut- être ces pouzzolanes pourront-elles trouver quelque einpini dans les divers travaux projetés pour l'exploitation de quelques-uns des gîtes de fer.

Alluvions. - Les alluvions de la Tafna n'offrent -qu'un seul genre d'intérêt, celui de présenter de bonnes surfaces propres à la culture et à l'irrigation.

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Les minerais de fer algériens en général, ceux des Ouel-

hassa en particulier, ne sont point utilisables sur place faute d'usines ; il faut donc nécessairement les exporter pour en tirer parti, et comme ce sont des matières de valeur assez faible, cette circonstance impose naturellement des restrictions très-notables à leur exploitation. C'est le sentiment de cette situation qui a longtemps maintenu-l'indifférence du public à l'égard des minerais algériens, et empêché de prendre garde aux ressources existantes. La hausse de 1872 a forcé à cet égard l'attention dit public, et fait franchir un premier pas très-difficile dans un pays aussi neuf que l'Algérie. Elle a rendu sous ce rapport un service essentiel.

Toutefois des entreprises sérieuses et durables ne peuvent se baser sur de hauts prix accidentels, et doivent vivre sur les prix ordinaires. Ceux-ci sont peu élevés, et pour tout gîte qui ne peut pas fournir normalement du minerai à des prix de revient plus ba3, il n'y a d'exploitation possible que

d'une façon passagère et intermittente pendant quelque forte hausse.

Les prix de revient varient naturellement beaucoup suivant la situation des gîtes. Les minerais se- vendant à la Côte sous palan, ces prix comprennent les quatre éléments que Voici:

1° Frais généraux et amortissement du capital immobilisé

2° Frais d'extraction; 3° Frais de transport à la côte; 4° Frais d'embarquement. On peut abaisser au mirimum les frais d'extraction par un plan bien coordonné de travaux et des aménagements 'convenables ; on peut de même perfectionner les moyens