Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 274]

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REVUE DE GÉOLOGIE.

V Échantillon remis

it

ROCHES.

l'École des mines, comme venant des environs de

Saint-Germain-Lembron. VI Argile rouge encaissant l'alunite de la mine de la Brug,Cre. Il

111

IV

10,6

6,3

36,3

38,1

7,5 38,3

39,8

1

KO. AP03

Fe=03.. . ...... .

CM). SiO=. SO3

HO.

4,0

V

2,6 17,3 19,7

12,0

2,1 11,0 25,2 i s,6

10,1

8,6 38,0 0,3 1,4 * 8,6 31,3 11.6

98.7

98,7

99,5

99,8

1,9

2,4

2,3 34,7 11.5

13,4

23,9

100,3

VI

1,1

39,3 2,1 45,8 1,7 9,3

99,3

Traces de magnésie.

On peut interpréter ces analyses en admettant que les boules se composent d'un mélange d'argile rouge et d'alunite pure, KO, SO3 + 3 (Al' 0, S03) + 6h10, avec un excès d'alumine hydratée et un peu de chaux. M. II. Am i o t observe que la formation des boules d'alunite

est difficile à expliquer d'une manière complète, mais qu'elle doit avoir été contemporaine du dépôt de l'argile rouge.

Il a constaté d'dilleurs que les terrains tertiaires des environs de Madriat sont coupés par des failles nombreuses; l'une d'elles, dirigée S. 40" E., détermine un rejet de 130 mètres. Cette direction qui est celle du système du mont Serrat (S. ho" 58' E. à Clermont), est la plus répandue parmi celles qu'affectent ces accidents; c'est

aussi la direction de la grande faille, déterminant un rejet de 200 mètres qui limite au S.-0. le bassin houiller de Brassac.

Phosphorite. PAYS DE GALLES. - M. Hicks (i) a reconnu que les roches cambriennes do Pays de Galles contiennent une proportion de phosphate et de carbonate de chaux bien supérieure à ce qu'en avait supposé jusqu'ici. Contrairement aux résultats antérieurement publiés par Da ub en y , l'auteur affirme que ces substances minérales existent en quantité notables dans le groupe de Longmynd, dans le Ménévien et dans le groupe de Tremadoc et que, par suite, la vie animale était déjà largement développée dans les mers à, l'époque cambrienne. Quelques couches contiennent jusqu'à io p. 100 de phosphate de chaux et plus de ho p. lao de carbonate. M. Hicks pense que les principaux producteurs d'acide

dans un schiste enveloppant un trilobite; 0,1' p. 100 seulement dans la même roche au contact d'un trapp et 17,05 p. sou dans une portion de trilobite. Une carapace de homard ne donnant que 3,26 p. mou, il est très-probable que le têt calcaire du trilobite a été enrichi par une substitution de phosphate de chaux. -M. D. C. Da vies (,.) a décrit une couche de phosphorite qu'on exploite sur une étendue considérable dans la partie septentrionale du Pays de Galles. Ce gisement est situé à la base du calcaire silurien de Bala; la couche mesure de 25 à Cm centimètres et consiste

en concrétions, colorées en noir par du graphite ; sa richesse moyenne en phosphate de chaux est de 46 p.100 ; celle de certaines concrétions peut atteindre 64 p. 100. Le dépôt est superposé à du

calcaire cristallin et quelquefois des veines minces d'un calcaire semblable le divisent en deux ou trois couches. Les fossiles rencontrés dans la formation de Baht, au voisinage du gisement, sont transformés en phosphorite et l'auteur attribue à ce minéral une

origine purement organique. Telle est aussi la conclusion de M. H awkin s Johnson (2), qui a reconnu dans la phosphorite du calcaire de Baia la structure spongiaire ; il y a vu également un grand nombre de corps étrangers, consistant en fragments de mollusques, de crustacés, probablement aussi des coscinopora et des spicules de spongiaires. e r (3) ont fait connaître CALVADOS. - IVEVI. de Molon et Gu du phosphate de chaux appartenant à l'oolithe inférieure du Calvados. A saint-Vigor-le-Grand, à la partie supérieure du calcaire noduleux nommé illalière, on trouve un banc tuberculeux de

phosphate de chaux qui est à peu près compacte et rappelle par (t) Geai. Society, 27 janv. 1975. Geol. Society, 24 111016 1875.

(1) Geo/. Society, 21 mars 1875.

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phosphorique dans les mers anciennes étaient les crustacés et spécialement les trilobites; H se base sur ce que, parmi ces animaux, il en est dont les carapaces renferment de 40 à 50 p. ioo de phosphate de chaux. Conformément aux observations faites déjà par d'autres savants, M. Hicks a constaté que partout où affleuraient les couches richesen phosphate de chaux, le sol végétal était exceptionnellement fertile. M. 1-ludieston a exécuté de nombreuses analyses à l'appui du travail de M. Hicks. Il a trouvé 1,62 p. 100 d'acide phosphorique

Rapport sur les gisements de phosphate de chaux de l'oolithe inférieure du Calvados (Exposition de géographie).