Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 177]

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DIVERS MODES DE STRUCTURE

DES ROCHES ÉRUPTIVES.

nom de trichites, qui rappelle leur finesse plus que capillaire. Les auteurs allemands les décrivent comme généralement opaques ; ceux qu'il nous a été donné d'examiner,

Les globulites isolés sont sans action sur la lumière polarisée; certains cristallites s'illuminent légèrement sous les

notamment dans les pechsteins de Fréjus, se montrent

fonds de creusets de verrerie, se montre un bourrelet marginal, constitué par une multitude de globulites élémentaires, à la périphérie duquel les Nicols croisés produisent

Nicols croisés. Autour des cristallites étoilés hexagonaux des

transparents à un grossissement de 1.400 fois ; plusieurs d'entre eux se résolvent en un chapelet de fins globules juxtaposés. Grâce au remarquable mémoire de Vogelsang sur les cristallites, l'origine de ces singulières productions a été

des lueurs blanchâtres avec croix noire, située dans les plans principaux des Nicols. Comme Vogelsang ajoute (1) qu'il ne connaît pas d'autres produits analogues présentant de pareilles actions de polarisation exogène, nous croyons utile de mentionner ici que nous avons observé des phénomènes analogues dans

éclairée d'un jour inattendu.. Vogelsang appelle globu lites les petites sphères isotropes qu'il considère comme la première manifestation des forces

cristallines, tendant à individualiser une substance quel-

les scories des creusets de fusion de l'aciérie d'Ermont (Seine-et-Oise) ; ces scories, criblées de petits globules

conque ; nous avons vu précédemment que certains trichites

se résolvent en globulites. Vogelsang est parvenu à voir naître, individuellement et en associations, des globulites de soufre (i) et de carbonate de chaux ,(2), .sous le micro-

d'acier fondu, se comportent à la lumière polarisée comme un verre absolument homogène ; mais autour de, chaque globule métallique, se trouve une zone qui s'illumine sous les Nicols croisés, et qui donne en outre la croix noire propre aux sphérolites. C'est vraisemblablement à des phénomènes

scope.

Les globulites se rangent en ligne droite ou légèrement incurvée et forment ainsi des margariles ; à un degré d'association plus élevé, les margarites se groupent en étoilements réguliers et forment des cristaltiles ; enfin Vogelsang a vu des cristallites de soufre, par augmentations successives, produire de petites pyramides rhombiques et passer ainsi aux petits cristaux, limités par des faces polyédriques, auxquels il a donné le nom de mierolites. Il a comparé et assimilé, les uns aux autres, les cristallites du soufre, du carbonate de chaux, .des dendrites de

neige et de glace, des scories artificielles, des verres à vitres (3), des roches vitreuses naturelles. (f) Sur les cristallites, I. c. Cs. Harting, Bulletin des sciences physiques et naturelles de Néerlande, 257, L8/f0.

Nous devons à l'obligeance de M. Friedel, conservateur adjoint de la collection de minéralogie .de d'École des mines, de

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de compression et de retrait relatif qu'on doit rapporter ces curieuses apparences.

Les expériences et les observations de Vogelsang ont donné un fondement sérieux à l'opinion qui considère la structure cristallitique comme le commencement des phénomènes de cristallisation des pâtes amorphes. CHAPITRE IV. .

STIIIICTURE 311CROLITIQUE.

C'es' t à M. Zirkel que l'on doit la première observation du développement de très-petites formes cristallines de beaux échantillons de pyroxène artificiel, développé dans les fonds

de creusets de verrerie. Les cristaux de pyroxène. des laitiers de hauts fourneaux se présentent souvent aussi .dans un état cristal Utique remarquable. (,) Sur les cristallites, 1. c., 52.