Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 176]

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DIVERS MODES DE STRUCTURE

DES ROCHES ÉRUPTIVES.

telle orientation des éléments d'une roche (éléments de couleur, de cristallinité, de densité, en un mot d'aspects différents), que soit leur ensemble, soit leurs plus petites

leuses, a donné une intéressante description de la structure

subdivisions témoignent d'un mouvement d'écoulement relatif. Dans ce mouvement, les débris de cristaux anciens sont

eux-mêmes orientés et entraînés ; mais le plus souvent ils ont obéi moins vite à l'entraînement général que les fines

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perlitique qu'il considère comme composée de globules testacés, entrelacés, mal déterminés. Le fait que ces globules sont tangents à des fissures rectilignes prouve, d'après M. Delesse, que leur formation est postérieure à un premier fendillement. Il remarque qu'ils coexistent, dans

certaines pyromérides, avec les autres espèces de glo-

particules charriées par la pâte, et cette dernière con-

bules (Corse, Wuenheim, porphyre globuleux de Sibérie).

tourne les débris anciens, comme fait un fleuve des îlots

Certaines roches vitreuses sont tellement homogènes

Il convient de mettre en garde contre la confusion qui pourrait résulter de ces différentes acceptions données au nom de globule, et de faire remarquer qu'il n'y a aucune

qu'il devient difficile d'en saisir la fluidalité ; mais en géné-

analogie entre la structure globulaire proprement dite

qui encombrent son cours.

ral les actions promorphiques mettent en lumière cette remarquable structure, en colorant diversement les différentes zones fluidales. CHAPITRE II. STRUCTURE PERLITIQUE.

(sphérolitique), qui est le commencement d'un état cristal-

lin, et la structure perlitique, qui n'est qu'un phénomène de retrait d'une masse vitreuse refroidie. Quand les structures fluidale et perlitique coexistent, la seconde est postérieure à la première et en coupe nettement les diverses zones.

La fluidalité, dans les roches vitreuses, est très-généralement associée à de très-fines fissures, grossièrement concentriques et chevauchant irrégulièrement les unes sur les autres. On donne habituellement à cette structure pseudo -globulaire le nom d'une des roches (perlites) où elle se montre le plus développée.

DEUXIÈME PARTIE.

MAGMA SEMICRISTALLIN.

Aux forts grossissements , on peut constater que les fissures

CHAPITRE III.

perlitiques comportent une véritable solution de continuité,

remplie par une matière stéatiteuse ou par d'autres corps étrangers. Ces fissures sont habituellement inscrites entre d'autres cassures planes ; la fig. 3, Pl. VIII, qui représente un pechs-

tein du col de Grane près Fréjus (Var), en montre un bel exemple.

M. Delesse (1), dans son mémoire sur les roches globu(s) .31émoires de la Socié,te géologique de France, se série, t. IV,

309, ,852.

STRUCTURE CRISTALLI TIQUE.

Si l'on examine à un très-fort grossissement la pâte d'un grand nombre de roches vitreuses, on la trouve parsemée de petits corps allongés, tantôt isolés, tantôt groupés en étoilements plus ou moins réguliers. M. Zirkel, qui les a décrits le premier ( , leur a donné le (I)

illikroskopische Gesteinsstudien. Académie des sciences de

Vienne, XLVII, 265, 1863.