Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 35]

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NOTICE BIOGRAPHIQUE

SUR JULES GALLON.

parce que les programmes de Gallon peuvent s'adapter à un grand nombre d'industries (y). Deux événements importants dans la vie de Callon se sont accomplis à Alais : le g juin s 846, il était autorisé par le ministre des travaux publics à accepter les fonctions de directeur des mines de la Grand'-Combe, et l'année suivante, le 24 mai 1847, il se mariait. Il épousait la fille de M. de Monet de La Marck, ingénieur en chef des ponts et chaussées du département de l'Hérault. Fils d'ingénieur, il épousait la fille d'un ingénieur, et il entrait dans une famille pour laquelle la science a été l'objet d'un véritable

à l'enseignement, arriver à l'École de Paris est un honneur suprême ; ingénieur ordinaire, on ambitionne une chaire inspecteur général, on ne peut la quitter. Gallon fut appelé à Paris le 16 novembre 1848 ; il était attaché au service des départements de Seine-et-Oise, Seineet-Marne et Loiret, et à l'École des mines comme professeur suppléant des cours de mécanique et d'exploitation des mines. Peu de temps après il était successivement ap-

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cours de mécanique. Il ne garda que deux ans ces dernières

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3. École des mines de Paris. - Nous avons dû dire ce qu'était l'École des maîtres-ouvriers mineurs d'Alais ; nous n'avons pas à donner de semblables détails pour la grande École des mines de Paris, dont tout le monde connaît les célèbres collections et l'enseignement élevé. Fondée en 1778, réorganisée en 1816, l'École des mines

a compté parmi ses processeurs Hafty, Vauquelin, Berthier, Senarmont, Ebelmen, Rivot, Élie de Beaumont, Gallon ; elle a eu pour directeurs Dufrénoy et Combes. Les grandes traditions léguées par ces hommes illustres sont fidèlement suivies par M. Daubrée et ses éminents collaborateurs, et je m'applaudis presque de ne point appartenir au corps des mines, afin de pouvoir dire librement combien un tel établissement et de tels hommes honorent le pays. Pour tout ingénieur des mines désireux de prendre part (*) il est en ce moment question de fonder à Douai une école de maîtres-ouvriers mineurs semblable à celle qui existe à Mais depuis trente ans. (..) M. l'ingénieur en chef de La Marck, qui a la douleur de survivre à son fils, brillant officier de marine mort en Cochinchine, et à son gendre, Jules Gallon, est le fils du grand naturaliste La Marck,

membre de l'ancienne Académie des sciences et auteur de l'Histoire naturelle des animaux sans vertèbres.

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pelé au service des machines à vapeur du département de la Seine, à la commission centrale des machines à vapeur, enfin à l'École polytechnique comme répétiteur du fonctions.

Le 24 août s 856, Gallon fut nommé professeur titulaire des cours dont il n'avait été chargé que comme suppléant de Combes. Tout en conservant les bases adoptées par son illustre prédécesseur, il put donner à son enseignement la direction qui lui paraissait le mieux répondre aux besoins de son auditoire.

Les professeurs qui ont l'honneur d'être chargés d'un cours, soit à l'École des mines, soit à l'École des ponts et chaussées, rencontrent deux difficultés spéciales d'une part leur auditoire n'est pas homogène, d'autre part l'enseignement théorique et l'enseignement pratique doivent être associés dans une juste mesure. Les deux écoles reçoivent chaque année les élèves sortis de l'École polytechnique, des élèves externes, des élèves étrangers et des élèves libres. Les jeunes gens sortis de l'École polytechnique sont les premiers de leur promotion. A de rares exceptions près, depuis bien des années, les vingt et une places offertes habituellement par le gouvernement, trois mines et dixhuit ponts, pour parler le langage des jeunes camarades, sont prises par les vingt et un premiers sur la liste. La différence de préparation qui existe entre ces audi: