Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 24]

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TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT

des minerais de cuivre dans le pays de Galles. (Voir le mémoire de M. Le Play, Annules des mines, 4e série, t. XIII, p. 170.) En effet, la forme du réverbère, sauf la disposition

de la chauffe et l'existence d'une porte latérale, est la même : les dimensions du four de Black Hawk sont seulement un peu plus grandes. La charge, à Swansea, est bien moins considérable, ce qui s'explique par la plus grande richesse en cuivre des minerais traités. Une opération dure aussi moins longtemps, quatre heures au lieu de six. On brûle un mélange d'anthracite menu (0,68 p. oo) et de houille également menue (0,52 p. loo) ; par tonne de mi-

nerai, on consomme 624 kilog. de ce mélange; à Black Hawk on brûle, pour fondre la même quantité de minerai, un peu plus de 2 stères de bois. III et III'. - BROYAGE ET GRILLAGE DE LA MATTE POUR SULFATE D'ARGENT.

Le procédé Ziervogel (e) consiste à amener, par un gril-

lage, l'argent contenu dans les mattes à l'état de sulfate,

tandis que le cuivre et les autres métaux sont à l'état d'oxydes. On isole ensuite facilement le sulfate d'argent par lavage à l'eau bouillante. Pour transformer ainsi l'argent en sulfate, il faut opérer

sur des matières réduites en poudre très-fine, et conduire le grillage avec beaucoup de soin. Au lieu d'effectuer

cette opération entièrement dans les fours spéciaux et sous la conduite des ouvriers de choix, qui sont nécessaires, on commence par griller incomplètement les maltes grossièrement pulvérisées, dans des fours ordinaires. Ce (*) On trouvera une description de ce procédé, ainsi que du procédé Augustin, dans le mémoire de M. Lan sur le traitement des schistes cuivreux du Mansfeld (Annales des mines, 110 série, t. XX ). Voir aussi le Traité de métallurgie de Rivot.

A L'USINE DE BLACK HAMTK, COLORADO.

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premier grillage rend d'ailleurs plus facile la porphyrisation de ces maltes.

Les lingots grossiers de matte sont d'abord divisés à coups de masse, puis les fragments passent entre les mâchoires d'un rock breaker et ensuite sous un rouleau broyeur. La poudre grossière est alors grillée dans un réverbère long, pareil à ceux qui servent à griller les minerais menus ; on opère seulement sur des charges un peu plus faibles, goo kilogrammes au lieu de 1. 2 00 par 8 heures. La matte contient, après ce premier grillage, encore de 5 à 8 p. ioo de. soufre. Elle est alors porphyrisée dans des cylindres contenant des balles de fer, et animés d'un mouvement de rotation rapide ; la poudre ainsi obtenue est

blutée. Les ouvriers qui dirigent ce travail portent une éponge humide attachée devant la bouche, afin de ne pas absorber la poussière pénétrante qu'il produit. Le four de grillage pour sulfate d'argent est un réverbère à sole ovale, formée d'une plaque de fonte, avec une large porte de travail sur le côté. Cette sole a 5"',8o sur im,85 (5"q,5 de surface) ; la chauffe, où l'on brûle du bois, a om,80 sur orn,45 (o09,56); le pont est très-élevé, de manière à préserver les matières du contact trop direct des flammes.

Les gaz sortant du four traversent, avant de s'échapper par la cheminée, quatre petites chambres de condensation, communes à deux fours accolés, où se rassemblent les poussières entraînées. On charge à la fois dans un four 725 kilogrammes de matte pulvérisée, charge bien plus considérable qu'au Mansfeld. Un grillage dure environ cinq heures ; on le commence à une température très-basse, et on le termine par un coup de feu, afin de décomposer les sulfates de fer et de cuivre qui se sont formés pendant le cours de l'opération en même temps que le sulfate d'argent ; il faut, bien entendu, ne pas décomposer ce dernier sel : aussi prend-