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REVUE DE GÉOLOGIE.
s'était produite à l'époque post-tertiaire ; mais M. L esquer eux ayant examiné les plantes recueillies dans le conglomérat, y a reconnu deux espèces de chênes et un conifère appartenant certainement au miocène et peut-être même à l'éocène supérieur. La coulée a donc eu lieu probablement vers la fin de l'époque miocène; car la surface du conglomérat a été façonnée par des érosions avant le dépôt de la nappe de lave. Sur la surface de la grande coulée et surtout le long des crètes des montagnes des Cascades, sont disséminés les cônes volcaniques éteints. Mais M. Le Conte attribue la sortie de la roche éruptive à une pression tangentielle exercée dans la croûte du globe lors de la formation des montagnes voisines. Le conglomérat qui sert de base à la grande coulée est composé entièrement de galets porphyriques. A la base des falaises de la rivière Columbia, la roche de la coulée est souvent trachytique, tandis que les parties supérieures sont formées de basalte columnaire. Il règne un désaccord marqué Ages des lignites de l'Ouest.
entre M. Lesquer eux et M. Newberry (I.) au sujet de l'âge qu'il convient d'attribuer à la plupart des lignites des Étais-Unis de l'Ouest. Ainsi les lignites du Nouveau-Mexique et de l'Arizona, éocènes pour M. L esqu creux, sont, pour M. Newb err y. incontestable-
ment crétacés, car ils sont recouverts par une grande épaisseur de sédiments contenant les mollusques ordinaires de la craie. Il en est de même des gisements houillers de l'île Vancouver, qui, parmi une grande quantité de plantes tout à fait spéciales à ces gisements, contiennent une espèce crétacée d'Europe, Sequoia Reichenbachi, et où la houille alterne avec des couches contenant des ammonites, des baculites et des inocérames. M. N ewbe rr y admet qu'il peut y avoir doute au sujet des lignites du Colorado ; mais il lui semble établi que ceux de Wyoming
et d'Utah sont crétacés.
Ce qui rend la question très-difficile à résoudre, c'est que la flore fossile de l'Amérique du Nord diffère considérablement de celle du vieux continent. c'est seulement par les mollusques que l'identification des terrains peut être établie, la flore de certains gisements crétacés de l'Amérique ayant plus de rapports avec la flore tertiaire d'Europe qu'avec toute autre. Il est possible que les
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579 conditions physiques du sol américain aient assez peu varié de puis l'époque crétacée pour que la flore de cette période se soit peu à peu et lentement transformée.
M. Wi n ch ell (s) a annoncé la découverte de MINNESOTA. gisements de houille terreuse et de lignite, passant parfois au cannel coal, dans le terrain crétacé du Minnesota. BOLIVIE.
Des fossiles provenant de Cochabamba, ers Bolivie, ont été exa-
minés par M. Fr. Toula (2), qui signale notamment Productus cora, Pr. semireticulatus, Orthis resupinata, Spirifer striatus, Rhynclionella pleurodon. Ces divers fossiles sont bien caractéristiques du calcaire carbonifère qui, à Cochabamba, se trouve relevé à plus de 4.0oo mètres de hauteur. BRÉSIL.
M. E mm an u el Liais (3) a publié le résultat de ses explorations sur le Brésil, et l'on y trouve un grand nombre de documents sur la géologie de ce vaste empire.
Toute la surface du Brésil semble avoir sa base constituée par des gneiss stratifiés, passant soit au leptynite, soit à la pegmatite ou à d'autres roches granitiques fréquemment grenatiques, parfois chloritiques, amphiboliques et traversées par de nombreux filons quartzeux et par des veines de même nature. L'auteur divise cette formation en deux étages Les gneiss inférieurs non métallifères, Les gneiss supérieurs métallifères. A la base du premier étage se trouvent des syénites et des gra-
nites; les gneiss qui les surmontent sont ou porphyroïdes ou à grains fins passant au leptynite. Les grenats abondent dans cette formation où des veines de quartz suivent fréquemment les lignes de stratification, tandis qu'elles sont coupées par (l'autres filons épais de quartz et de granite, les uns et les autres ne renfermant d'autre substance minérale que du graphite laminaire. La décomposition de ces gneiss produit une argile rouge au milieu de laquelle, dans certains cas, les fragments de quartz, provenant (I) Americ. Journ. [3], VIII, 67
(I) Americ. Journ. [3], VII, 399.
Akademie der Wissenscha (len; Wien, 1869, 433. Extrait par M. Go ro et x. Voir aussi Revue de géologie, XI,
175.